Maxime Duchemin, éleveur porcin industriel, est seul avec ses animaux, les tombereaux de merde et son labeur qui semble ne jamais prendre fin. Il passe son temps à nourrir les porcs, à les faire se reproduire, à les castrer, à couper leurs incisives, leurs queues, à nettoyer les excréments qui s'amoncellent, à gaver les bêtes d'antibiotiques et de compléments nutritifs... Il est pris dans une spirale dont il n'entrevoit pas le bout. Endetté jusqu’au cou, l'élevage le submerge totalement. Maxime est asservi par les impératifs quotidiens d'un rêve qui semble ne plus lui appartenir.
Réalisateur | Jean-Louis Le Tacon |
Acteur | Brieuc Mével |
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Film-cauchemar sur l'agriculture industrielle, "Cochon qui s'en dédit" est un classique du cinéma politique qui ne ressemble à aucun autre. Séduit par le concept d'ethnologie partagée du cinéaste Jean Rouch, Jean-Louis Le Tacon propose le portrait d'un homme possédé par son outil de travail. Filmant les gestes du labeur et le monde intérieur de Maxime, à travers des scènes surréalistes réalisées avec sa pleine complicité, il parvient à rendre compte en 1979 du caractère déshumanisant de ces formes d'élevage hors-sol, dominé par le productivisme et la rationalité concentrationnaire.
Brieuc Mével
Chargé de projets culturels
Film-cauchemar sur l'agriculture industrielle, "Cochon qui s'en dédit" est un classique du cinéma politique qui ne ressemble à aucun autre. Séduit par le concept d'ethnologie partagée du cinéaste Jean Rouch, Jean-Louis Le Tacon propose le portrait d'un homme possédé par son outil de travail. Filmant les gestes du labeur et le monde intérieur de Maxime, à travers des scènes surréalistes réalisées avec sa pleine complicité, il parvient à rendre compte en 1979 du caractère déshumanisant de ces formes d'élevage hors-sol, dominé par le productivisme et la rationalité concentrationnaire.
Brieuc Mével
Chargé de projets culturels