En Iran, depuis la révolution de 1979, les chanteuses ne sont plus autorisées à se produire en solo, tout au moins devant des hommes... Voulant rendre hommage aux grandes artistes des années 1920, Sara Najafi est déterminée à faire revivre la voix des femmes. Défiant la censure, elle veut organiser un concert pour des chanteuses solistes, et rouvrir un pont culturel entre Paris et Téhéran. Elle invite Élise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathlouthi à rejoindre Parvin Namazi et Sayeh Sodeyfi dans leur combat. Durant deux ans et demi, Sara se voit opposer des refus, ses réunions régulières au ministère de la Culture mettant en lumière la logique et l'arbitraire du système. Mais jusqu’où aller trop loin ? La solidarité interculturelle et le pouvoir révolutionnaire de la musique triompheront-ils ? Thriller politique et voyage musical, "No Land’s Song" ne perd jamais de vue son véritable centre - la voix des femmes.
Réalisateur | Ayat Najafi |
Acteur | Roxanne Riou |
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La figure de la chanteuse iranienne Qamar, célèbre dans les années 20 et qui osait se produire tête nue devant des hommes, traverse le film comme la manifestation d'un champ d'action possible à travers la musique. "C'est l'acte le plus révolutionnaire que l'on puisse faire en ce moment" : chanter.
D'une même ténacité, la sœur et le frère, Sara et Ayat Najafi, mènent ce projet aux deux facettes : le concert et le film. Les deux créations s'appuient l'une sur l'autre et assument leur vocation, celle de mobiliser l'opinion.
Sara se confronte au caractère délirant et changeant de l'argumentaire tenu par l'administration islamique, ainsi qu'au choc culturel que représente l'ensemble cosmopolite créé pour l'occasion. Mais ce choc culturel teinte l'aventure musicale de tendresse et d'humour. Il est amusant de remarquer que chacun estime mieux pouvoir s'adapter à la musique de l'autre ; il est curieux d'observer les diverses attitudes face à la Loi ; il est savoureux d'entendre la langue persane dans la bouche étrangère.
Qu'elles sont belles ces voix ! Et la beauté donne du plaisir...
Roxanne Riou
Pré-sélectionneuse pour les États généraux
du film documentaire - Lussas
La figure de la chanteuse iranienne Qamar, célèbre dans les années 20 et qui osait se produire tête nue devant des hommes, traverse le film comme la manifestation d'un champ d'action possible à travers la musique. "C'est l'acte le plus révolutionnaire que l'on puisse faire en ce moment" : chanter.
D'une même ténacité, la sœur et le frère, Sara et Ayat Najafi, mènent ce projet aux deux facettes : le concert et le film. Les deux créations s'appuient l'une sur l'autre et assument leur vocation, celle de mobiliser l'opinion.
Sara se confronte au caractère délirant et changeant de l'argumentaire tenu par l'administration islamique, ainsi qu'au choc culturel que représente l'ensemble cosmopolite créé pour l'occasion. Mais ce choc culturel teinte l'aventure musicale de tendresse et d'humour. Il est amusant de remarquer que chacun estime mieux pouvoir s'adapter à la musique de l'autre ; il est curieux d'observer les diverses attitudes face à la Loi ; il est savoureux d'entendre la langue persane dans la bouche étrangère.
Qu'elles sont belles ces voix ! Et la beauté donne du plaisir...
Roxanne Riou
Pré-sélectionneuse pour les États généraux
du film documentaire - Lussas
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