Namir est un réalisateur français d’origine égyptienne. Un jour, il regarde une cassette vidéo de l’apparition de la Vierge Marie en Égypte avec sa mère qui, comme des millions d’autres coptes, voit la Vierge à l’écran alors que lui ne voit rien. Sceptique, Namir retourne en Égypte, afin de réaliser un documentaire sur le mystère de ces apparitions.
Réalisateur | Namir Abdel Messeeh |
Acteurs | Olivier Barlet, Pascal Catheland |
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Comment se confronter à ses origines ? Et si on faisait un film sur les apparitions miraculeuses ? Le film, déjà drôle par le recul du réalisateur et ses galères pour le faire avancer, devient hilarant dans cette mobilisation d’un village pour faire du cinéma. Ce que l’enquête ne pouvait faire sentir, cette mise en scène va le manifester. "Je sais bien mais quand même" écrivait Mannoni pour évoquer la croyance en un masque. Ici, la croyance soude la communauté dans un pays où les rapports interreligieux sont tendus. C’est là que se loge et se légitime un rire sans mépris dans ce qui devient une sorte de making of. Il n’y a là aucune naïveté malgré l’imagerie convoquée, mais un choix délibéré puisque chacun pourrait dire "je sais bien". C’est dans le "mais quand même" que réside la portée et la beauté de ce documentaire qui intervient sur le réel pour mieux en faire connaître le tissu.
Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures
Comment se confronter à ses origines ? Et si on faisait un film sur les apparitions miraculeuses ? Le film, déjà drôle par le recul du réalisateur et ses galères pour le faire avancer, devient hilarant dans cette mobilisation d’un village pour faire du cinéma. Ce que l’enquête ne pouvait faire sentir, cette mise en scène va le manifester. "Je sais bien mais quand même" écrivait Mannoni pour évoquer la croyance en un masque. Ici, la croyance soude la communauté dans un pays où les rapports interreligieux sont tendus. C’est là que se loge et se légitime un rire sans mépris dans ce qui devient une sorte de making of. Il n’y a là aucune naïveté malgré l’imagerie convoquée, mais un choix délibéré puisque chacun pourrait dire "je sais bien". C’est dans le "mais quand même" que réside la portée et la beauté de ce documentaire qui intervient sur le réel pour mieux en faire connaître le tissu.
Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures