Óscar Pérez fut pendant 16 ans un policier d'élite vénézuélien avant de se rebeller contre le gouvernement de Nicolás Maduro en 2017. Ce film est un portrait d'une figure controversée à travers le prisme de ses publications surréalistes sur les réseaux sociaux.
Réalisateur | Romain Champalaune |
Acteur | Jean-Sébastien Chauvin |
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Il y a quelque chose de fascinant et effrayant dans les vidéos qu’Óscar Pérez a faites de lui-même, où il se met en scène dans toutes sortes de situations (dans le ciel, sur la terre, dans la mer) tel un héros de film d’action à l’ère des réseaux sociaux, un missionnaire musclé et armé qui propage le bien – lutter contre la corruption, sauver des enfants, remettre le monde dans le droit chemin. Dans le passage de bras armé du pouvoir qui assène sa propagande avec une candeur enfantine à résistant, il est peu probable qu’on assiste à l’éveil d’une conscience politique tant son narcissisme fait écran. "Vie et mort d’Óscar Pérez" est le récit d’une transformation qui n’a jamais lieu, d’un héros prisonnier de son face à face avec lui-même. Pourtant, de héros triomphant quasi cartoonesque à héros tragique, Oscar Pérez aura (un peu) gagné en humanité.
Jean-Sébastien Chauvin
Critique et réalisateur
Il y a quelque chose de fascinant et effrayant dans les vidéos qu’Óscar Pérez a faites de lui-même, où il se met en scène dans toutes sortes de situations (dans le ciel, sur la terre, dans la mer) tel un héros de film d’action à l’ère des réseaux sociaux, un missionnaire musclé et armé qui propage le bien – lutter contre la corruption, sauver des enfants, remettre le monde dans le droit chemin. Dans le passage de bras armé du pouvoir qui assène sa propagande avec une candeur enfantine à résistant, il est peu probable qu’on assiste à l’éveil d’une conscience politique tant son narcissisme fait écran. "Vie et mort d’Óscar Pérez" est le récit d’une transformation qui n’a jamais lieu, d’un héros prisonnier de son face à face avec lui-même. Pourtant, de héros triomphant quasi cartoonesque à héros tragique, Oscar Pérez aura (un peu) gagné en humanité.
Jean-Sébastien Chauvin
Critique et réalisateur