Une biographie poétique retraçant les étapes de la vie de l'écrivain et poète suisse Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947), à travers textes et iconographie.
Réalisateur | Alain Tanner |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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S'asseoir et écrire et tenter de rendre grâce aux forces peut-être surnaturelles qui peuplent un « pays » – le Rhône, de sa source jusqu'au Léman – et qui animent ses habitants, voilà le travail d'artisan auquel Charles-Ferdinand Ramuz s'est attelé. « J'étreindrai la langue, et la terrassant lui ferai rendre gorge et jusqu'à son dernier secret, et jusqu'à ses richesses profondes ». Lire Ramuz, c'est assister à ce combat, c'est lire une langue jamais lue, qui dans ses mots même fait passer les cailloux de la Terre, et les gestes et les mots des paysans qui la travaillent.
Ce film d'Alain Tanner fait le choix d'un beau texte – le scénario est de Franck Jotterand – qui ne fixe pas de limite évidente entre le commentaire et les mots de Ramuz. On y croise paysans, pêcheurs, le vannier Besson et le vigneron Bovard. On y comprend la nécessité d'écrire de Ramuz, sa vie dédiée à cette tâche comme on se dédie à cultiver la vigne. « Bovard [le vigneron] a des instants de doute, comme Ramuz. On s'est condamné à une seule chose, toujours la même, dans le même lieu. Alors, si on s'était trompé ? Parce qu'on croyait à son travail. Mais peut-être qu'il nous a menti.
On ne se trompe pas si d'autres vous répondent ».
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
S'asseoir et écrire et tenter de rendre grâce aux forces peut-être surnaturelles qui peuplent un « pays » – le Rhône, de sa source jusqu'au Léman – et qui animent ses habitants, voilà le travail d'artisan auquel Charles-Ferdinand Ramuz s'est attelé. « J'étreindrai la langue, et la terrassant lui ferai rendre gorge et jusqu'à son dernier secret, et jusqu'à ses richesses profondes ». Lire Ramuz, c'est assister à ce combat, c'est lire une langue jamais lue, qui dans ses mots même fait passer les cailloux de la Terre, et les gestes et les mots des paysans qui la travaillent.
Ce film d'Alain Tanner fait le choix d'un beau texte – le scénario est de Franck Jotterand – qui ne fixe pas de limite évidente entre le commentaire et les mots de Ramuz. On y croise paysans, pêcheurs, le vannier Besson et le vigneron Bovard. On y comprend la nécessité d'écrire de Ramuz, sa vie dédiée à cette tâche comme on se dédie à cultiver la vigne. « Bovard [le vigneron] a des instants de doute, comme Ramuz. On s'est condamné à une seule chose, toujours la même, dans le même lieu. Alors, si on s'était trompé ? Parce qu'on croyait à son travail. Mais peut-être qu'il nous a menti.
On ne se trompe pas si d'autres vous répondent ».
Jérémie Jorrand
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