En 1915, en réaction à un manifeste allemand exaltant la culture germanique, Sacha Guitry a immortalisé les plus grands artistes français de son temps. Auguste Rodin, Edmond Rostand, Edgar Degas, Claude Monet, Sarah Bernhardt, maître Henri-Robert, Camille Saint-Saëns, Octave Mirbeau, Anatole France, Auguste Renoir… En 1952, Guitry commente la version originale muette et l’augmente d’un préambule et d’intermèdes sur les artistes, filmés dans son bureau par Frédéric Rossif.
| Réalisateurs | Frédéric Rossif, Sacha Guitry |
| Acteur | Fabien David |
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Il y a bien des raisons de s’enthousiasmer à la vision de Ceux de chez nous. D’abord, parce qu’on y découvre des artistes dont on ignorait qu’ils aient pu seulement être filmés en leur temps : Rodin, Monet, Edmond Rostand ou Auguste Renoir notamment. Ces images animées, par leur seule existence, suscitent en nous qui les découvrons aujourd’hui un émerveillement qui est en propre celui du cinématographe. Sa puissance d’enregistrement était intacte 20 ans après son invention, elle l’est encore 130 ans après pour peu qu’un film réveille les spectateurs blasés que nous sommes devenus. C’est que le projet initial de Guitry en 1915 était visionnaire. Il s’en explique en 1952 pour la télévision, devant la caméra de Frédéric Rossif. Et ce film-là n’est pas moins pionnier que ne l’était celui de 1915. En commentant ses propres images devenues entretemps des archives, Guitry rejoue en partie le dispositif par lequel il accompagnait ces séquences. Créé en novembre 1915 au Théâtre des Variétés, le spectacle était alors total : Guitry, avec le concours de son épouse Charlotte Lysès, y incarnait tour à tour les différents personnages qui apparaissaient à l’écran et dont il assurait en direct la post synchronisation. Il évoquait également les conditions de la rencontre et racontait des anecdotes de tournage. Ceux de chez nous est un film enchanteur, un parfait exemple du génie de Guitry.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier

Il y a bien des raisons de s’enthousiasmer à la vision de Ceux de chez nous. D’abord, parce qu’on y découvre des artistes dont on ignorait qu’ils aient pu seulement être filmés en leur temps : Rodin, Monet, Edmond Rostand ou Auguste Renoir notamment. Ces images animées, par leur seule existence, suscitent en nous qui les découvrons aujourd’hui un émerveillement qui est en propre celui du cinématographe. Sa puissance d’enregistrement était intacte 20 ans après son invention, elle l’est encore 130 ans après pour peu qu’un film réveille les spectateurs blasés que nous sommes devenus. C’est que le projet initial de Guitry en 1915 était visionnaire. Il s’en explique en 1952 pour la télévision, devant la caméra de Frédéric Rossif. Et ce film-là n’est pas moins pionnier que ne l’était celui de 1915. En commentant ses propres images devenues entretemps des archives, Guitry rejoue en partie le dispositif par lequel il accompagnait ces séquences. Créé en novembre 1915 au Théâtre des Variétés, le spectacle était alors total : Guitry, avec le concours de son épouse Charlotte Lysès, y incarnait tour à tour les différents personnages qui apparaissaient à l’écran et dont il assurait en direct la post synchronisation. Il évoquait également les conditions de la rencontre et racontait des anecdotes de tournage. Ceux de chez nous est un film enchanteur, un parfait exemple du génie de Guitry.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
Français