Cuba, entre La Havane et Sancti Spíritus. Un jeune père de famille sourd-muet qui se bat pour joindre les deux bouts, un touriste mexicain amoureux de lui, la possibilité de quitter l’île pour une vie meilleure au Mexique. Cette plongée dans un Cuba rarement vu révèle avec la complicité de ses protagonistes que l'amour et la sexualité peuvent aussi dépendre de rapports de dominations et de classe. Et que l'on aurait tort de ne penser les relations que hors de ces rapports.
Réalisateur | Éric Brach |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Couple de jeunes parents sourds-muets cubains, Chino et Anaylis vivotent, le premier enchaînant les petits boulots et se prostituant auprès de touristes pour subvenir aux besoins de sa famille. Sa rencontre avec José, un mexicain de passage, semble leur offrir une opportunité pour s'en sortir. Tourné en cinéma direct pendant près de trois ans, "Habana Muda" suit leurs rencontres comme les multiples pistes évoquées pour permettre à Chico de rejoindre le Mexique. Sans jugement moral et avec délicatesse, Éric Brach donne à voir la complexité et la beauté des relations nouées. Si l'argent entre évidemment en jeu, émaillant l'ensemble des échanges, tous semblent s'accommoder de cet étrange triangle amoureux, où les intérêts pécuniaires s'entremêlent à la tendresse et la tolérance. Mais quoique l'ambivalence des sentiments soit un fait universel, le film rappelle dès son intitulé ("La Havane muette") l'inscription dans des rapports où l'argent et le validisme induisent des dépendances.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Couple de jeunes parents sourds-muets cubains, Chino et Anaylis vivotent, le premier enchaînant les petits boulots et se prostituant auprès de touristes pour subvenir aux besoins de sa famille. Sa rencontre avec José, un mexicain de passage, semble leur offrir une opportunité pour s'en sortir. Tourné en cinéma direct pendant près de trois ans, "Habana Muda" suit leurs rencontres comme les multiples pistes évoquées pour permettre à Chico de rejoindre le Mexique. Sans jugement moral et avec délicatesse, Éric Brach donne à voir la complexité et la beauté des relations nouées. Si l'argent entre évidemment en jeu, émaillant l'ensemble des échanges, tous semblent s'accommoder de cet étrange triangle amoureux, où les intérêts pécuniaires s'entremêlent à la tendresse et la tolérance. Mais quoique l'ambivalence des sentiments soit un fait universel, le film rappelle dès son intitulé ("La Havane muette") l'inscription dans des rapports où l'argent et le validisme induisent des dépendances.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
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