Des scènes parfaitement chorégraphiées de quatre cérémonies de mariage accompagnées d'un savoureux pot-pourri de chansons d'amour populaires (des Beatles à James Brown, d'Aretha Franklin à Tina Turner, de Janis Joplin à Gladys Knight & The Pips). Mêlant tendresse et ironie, le film soulève des questions sur l'ambivalence du mariage pour les couples hétérosexuels ou homosexuels.
Réalisateur | Su Friedrich |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Quatre mariages, filmés en noir et blanc, sans paroles, et accompagnés de chansons populaires. Quatre mariages, de l'arrivée des participant·e·s devant l'église à leur départ de celle-ci. Quatre mariages, montés pour n'en former plus qu'un. En s'intéressant à cette cérémonie en tant que rituel symbolique, la cinéaste et figure essentielle de l'avant-garde américaine Su Friedrich en donne à voir les paradoxes. Soit la singularité que constitue pour ses protagonistes cet événement unique, mais où le conformisme est à l’œuvre comme jamais. Les célébrations se déroulent ainsi toutes selon des conventions précises, de la voiture de luxe amenant les marié·e·s aux robes des demoiselles d'honneur, du lancer de riz aux photos des proches. Toutes ? Non, puisque que comme le signale avec une ironie amère une incise – liste interminable de pays – remplaçant la prédication du prêtre, nombre d'états dans le monde refusent encore en 1991 cette union aux personnes de même sexe. Le mariage se donne alors pour ce qu'il est : une institution hétéropatriarcale.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Quatre mariages, filmés en noir et blanc, sans paroles, et accompagnés de chansons populaires. Quatre mariages, de l'arrivée des participant·e·s devant l'église à leur départ de celle-ci. Quatre mariages, montés pour n'en former plus qu'un. En s'intéressant à cette cérémonie en tant que rituel symbolique, la cinéaste et figure essentielle de l'avant-garde américaine Su Friedrich en donne à voir les paradoxes. Soit la singularité que constitue pour ses protagonistes cet événement unique, mais où le conformisme est à l’œuvre comme jamais. Les célébrations se déroulent ainsi toutes selon des conventions précises, de la voiture de luxe amenant les marié·e·s aux robes des demoiselles d'honneur, du lancer de riz aux photos des proches. Toutes ? Non, puisque que comme le signale avec une ironie amère une incise – liste interminable de pays – remplaçant la prédication du prêtre, nombre d'états dans le monde refusent encore en 1991 cette union aux personnes de même sexe. Le mariage se donne alors pour ce qu'il est : une institution hétéropatriarcale.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
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