Philippe Ginestet, 66 ans, est le patron de la chaine de magasins Gifi et Tati. Avec sa fortune estimée à 2,3 milliards d'euros, il est le 27e plus riche français. Mais au sein du club fermé des grands patrons français, il détonne. Self-made man, incarnation française du rêve américain, ses méthodes de management sont atypiques : séminaires de motivation organisés dans son chalet luxueux à Megève, tournois de poker entre employés, voyages à Las Vegas… Une culture d’entreprise poussée à l’extrême.
Réalisateur | Brice Gravelle |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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Des idées de génie est un concentré de casse-tête de documentariste. Comment faire un portrait de grand patron sans se laisser submerger par sa stratégie de communication ? Comment rester libre quand on semble nous ouvrir si généreusement toutes les portes ? Comment ne pas se laisser séduire par un personnage si jovial ?
Brice Gravelle filme Philippe Ginestet au plus près et témoigne d'abord de ses méthodes de management par le bonheur et l'affectif. On en pense ce qu'on veut (tout en gardant bien sûr en tête la dimension d'exploitation inhérente à tout travail salarié et le degré maximal de domination et d'humiliation qui se joue dans ces rapports). Le cinéaste démonte ensuite quelques entourloupes, et apporte quelque contradiction. Mais surtout, il n'hésite pas à mettre en scène son propre malaise : en fin de soirée sur un yacht au large de St Tropez, le patron le prend par le cou comme un parrain un peu inquiétant, un peu pathétique. Tu as été séduit par mon histoire, on va continuer à faire ce portrait, dit Philippe. Brice, gêné, répond juste : on va faire un vrai film.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
Des idées de génie est un concentré de casse-tête de documentariste. Comment faire un portrait de grand patron sans se laisser submerger par sa stratégie de communication ? Comment rester libre quand on semble nous ouvrir si généreusement toutes les portes ? Comment ne pas se laisser séduire par un personnage si jovial ?
Brice Gravelle filme Philippe Ginestet au plus près et témoigne d'abord de ses méthodes de management par le bonheur et l'affectif. On en pense ce qu'on veut (tout en gardant bien sûr en tête la dimension d'exploitation inhérente à tout travail salarié et le degré maximal de domination et d'humiliation qui se joue dans ces rapports). Le cinéaste démonte ensuite quelques entourloupes, et apporte quelque contradiction. Mais surtout, il n'hésite pas à mettre en scène son propre malaise : en fin de soirée sur un yacht au large de St Tropez, le patron le prend par le cou comme un parrain un peu inquiétant, un peu pathétique. Tu as été séduit par mon histoire, on va continuer à faire ce portrait, dit Philippe. Brice, gêné, répond juste : on va faire un vrai film.
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