L'île d'Ouessant est la plus à l'ouest, tout au bout de la pointe de la Bretagne. La dernière terre avant l'Amérique... Autrefois, les hommes y travaillaient tous en mer, et de ce fait l'île était peuplée presque uniquement de femmes. En immersion sur cette terre, la réalisatrice plonge dans les archives, et dans un flottement entre rêve et réalité, s'identifie à Barba, une fille de Ouessant, dont le père a disparu en mer sans laisser de traces. Comment alors faire son deuil ? Entre documentaire anthropologique et fiction, le film prend la forme d'un conte ethnographique.
Réalisateur | Éléonore Saintagnan |
Acteurs | Caroline Châtelet, Caroline Châtelet |
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Ayant bénéficié d'une résidence artistique au Sémaphore du Créac'h, la plasticienne et documentariste Éléonore Saintagnan en ramène une œuvre hybride. Avec un lyrisme parfois teinté d'humour, "Une fille de Ouessant" tisse images d'aujourd'hui en couleurs et films d'archives en noir et blanc pour raconter l'histoire fictive de Barba et de sa sœur, filles de pêcheur ayant vécu dans la première moitié du 20e siècle à Ouessant. Le récit à la première personne puise volontiers dans le réel, convoquant les superstitions et les traditions insulaires : élevage des moutons, travail des goémoniers, pillage des bateaux échoués, etc. Inspiré notamment du travail du réalisateur Jean Epstein, qui a lui-même filmé l'île, l'ensemble dessine le portrait d'un territoire à la vie rude. Dans ce monde austère, rythmé par les rites funéraires pour les disparu·es en mer, les femmes n'ont d'autre choix que d'attendre.
Caroline Châtelet
journaliste, critique et dramatique
Ayant bénéficié d'une résidence artistique au Sémaphore du Créac'h, la plasticienne et documentariste Éléonore Saintagnan en ramène une œuvre hybride. Avec un lyrisme parfois teinté d'humour, "Une fille de Ouessant" tisse images d'aujourd'hui en couleurs et films d'archives en noir et blanc pour raconter l'histoire fictive de Barba et de sa sœur, filles de pêcheur ayant vécu dans la première moitié du 20e siècle à Ouessant. Le récit à la première personne puise volontiers dans le réel, convoquant les superstitions et les traditions insulaires : élevage des moutons, travail des goémoniers, pillage des bateaux échoués, etc. Inspiré notamment du travail du réalisateur Jean Epstein, qui a lui-même filmé l'île, l'ensemble dessine le portrait d'un territoire à la vie rude. Dans ce monde austère, rythmé par les rites funéraires pour les disparu·es en mer, les femmes n'ont d'autre choix que d'attendre.
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