Enceinte, je filme Axelle, ma mère, qui finit sa vie au bord de l’océan. Ma fille va naître à la maison. Axelle ne veut pas mourir à l’hôpital. Accouchements hors structures, grossesses non désirées, avortements illégaux, les récits d’Axelle sont des chemins où puissance de vie et puissance de mort sont inséparables.
Réalisateur | Dounia Wolteche-Bovet |
Acteur | Caroline Châtelet |
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"J'ai envie de la voir, qu'elle me raconte." Énonçant ce désir à la faveur d'une insomnie, la réalisatrice décide de filmer sa mère malade. Le film suit leurs échanges et révèle une existence menée loin des sentiers battus. Peut-être le pressentiment de l'approche de sa fin accentue-t-elle la manière qu'a Axelle de lier intimement vie et mort, toujours est-il que la femme livre une parole d'une franchise et d'une justesse rares, qu'elle aborde des sujets tels que la maternité ou l'euthanasie. Accouchements à la maison, avortements clandestins et autres épreuves ont, à chaque fois, relevé d'une nécessité – où la morale n'a rien à voir. Ponctué de séquences en pellicule en noir et blanc, hors du temps, où des enfants s'ébattent, "Les Herbes folles" offre dans l'une de ses scènes finales une image inouïe. L'habileté du travail sonore permet d'inscrire cet instant dans le même geste empreint de pudeur que l'ensemble, tout en préservant sa beauté sidérante.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
"J'ai envie de la voir, qu'elle me raconte." Énonçant ce désir à la faveur d'une insomnie, la réalisatrice décide de filmer sa mère malade. Le film suit leurs échanges et révèle une existence menée loin des sentiers battus. Peut-être le pressentiment de l'approche de sa fin accentue-t-elle la manière qu'a Axelle de lier intimement vie et mort, toujours est-il que la femme livre une parole d'une franchise et d'une justesse rares, qu'elle aborde des sujets tels que la maternité ou l'euthanasie. Accouchements à la maison, avortements clandestins et autres épreuves ont, à chaque fois, relevé d'une nécessité – où la morale n'a rien à voir. Ponctué de séquences en pellicule en noir et blanc, hors du temps, où des enfants s'ébattent, "Les Herbes folles" offre dans l'une de ses scènes finales une image inouïe. L'habileté du travail sonore permet d'inscrire cet instant dans le même geste empreint de pudeur que l'ensemble, tout en préservant sa beauté sidérante.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Français
Anglais