Tourné en plein cœur de Damas, "Le Sergent immortel" montre avec beaucoup de pudeur le quotidien des habitants et la situation schizophrénique dans laquelle ils se trouvent. Le film se déroule entre la caserne dans laquelle Ziad Kalthoum est réquisitionné et le tournage du film du réalisateur syrien Mohamed Malas dont il est l’assistant.
Réalisateur | Ziad Kalthoum |
Acteur | Sylvain Baldus |
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Un homme, la soixantaine, petite moustache étroite au-dessus des lèvres, costume rayé, fume une cigarette devant un vieux cinéma de Damas : "Ce cinéma est mon seul ami" confesse-t-il. L'homme, nostalgique des films qu'il voyait ici avant la guerre, semble désabusé, vieilli prématurément. Il est un des nombreux personnages à qui le Sergent Kalthoum, recrue non-consentante de l'armée officielle syrienne mais cinéaste en quête de liberté, choisit de donner la parole dans "Le Sergent immortel". Si celui-là et plusieurs autres sont prompts à se lancer dans des discours à la gloire de Bachar el-Assad, tout le propos du film concoure pourtant à la dénonciation de la guerre et de la violence perpétrée par le régime qu'ils défendent. La caméra de Ziad Kalthoum ne peut rien contre les bombes, les roquettes, les tanks et elle questionne en permanence la capacité de puissance du cinéma. Elle est en revanche la seule arme qu'il revendique de porter.
Sylvain Baldus
Réalisateur
Un homme, la soixantaine, petite moustache étroite au-dessus des lèvres, costume rayé, fume une cigarette devant un vieux cinéma de Damas : "Ce cinéma est mon seul ami" confesse-t-il. L'homme, nostalgique des films qu'il voyait ici avant la guerre, semble désabusé, vieilli prématurément. Il est un des nombreux personnages à qui le Sergent Kalthoum, recrue non-consentante de l'armée officielle syrienne mais cinéaste en quête de liberté, choisit de donner la parole dans "Le Sergent immortel". Si celui-là et plusieurs autres sont prompts à se lancer dans des discours à la gloire de Bachar el-Assad, tout le propos du film concoure pourtant à la dénonciation de la guerre et de la violence perpétrée par le régime qu'ils défendent. La caméra de Ziad Kalthoum ne peut rien contre les bombes, les roquettes, les tanks et elle questionne en permanence la capacité de puissance du cinéma. Elle est en revanche la seule arme qu'il revendique de porter.
Sylvain Baldus
Réalisateur
Français