Trois femmes dans un appartement de Damas, dans un bâtiment encore debout. Trois générations en état de siège, dans un pays également sous le feu des balles et des bombes. Une grand-mère, une mère et une fille, tels des fantômes dans un monde oublié et dehors, une guerre féroce qui fait rage. Un dialogue silencieux et douloureux sur un monde qui s’écroule, détruit par des hommes qui prétendent défendre la liberté et se vantent leur foi en Dieu. visions du réel
Réalisateur | Sara Fattahi |
Acteur | Sylvain Baldus |
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C'est à la dérobée, depuis une fenêtre, bien longtemps après le début du film, qu'apparaît la guerre : une explosion déchire la nuit, au loin, le temps de quelques photogrammes. Pourtant, de chaque plan de ce huis-clos parfaitement maitrisé, elle semble sourdre. Elle est celle qui tient recluses trois femmes - grand-mère, mère et petite-fille cinéaste -, dans un appartement de Damas, celle qui s'insinue en elles sans qu'on ait besoin de la voir, ni de l'entendre. À travers les bandes originales de mélodrames égyptiens ou le bouillonnement du café syrien qui rompent le silence assourdissant de l'appartement, c'est la guerre qui imprime ici une marque définitive. Alternant plans fixes très composés, tout en jeux d'ombres, de lumières, de vacarme et de silence, et zones de tensions avec un montage fait parfois de percutants raccords cut, "Coma" dit beaucoup de la désespérance en temps de guerre.
Sylvain Baldus
Réalisateur
C'est à la dérobée, depuis une fenêtre, bien longtemps après le début du film, qu'apparaît la guerre : une explosion déchire la nuit, au loin, le temps de quelques photogrammes. Pourtant, de chaque plan de ce huis-clos parfaitement maitrisé, elle semble sourdre. Elle est celle qui tient recluses trois femmes - grand-mère, mère et petite-fille cinéaste -, dans un appartement de Damas, celle qui s'insinue en elles sans qu'on ait besoin de la voir, ni de l'entendre. À travers les bandes originales de mélodrames égyptiens ou le bouillonnement du café syrien qui rompent le silence assourdissant de l'appartement, c'est la guerre qui imprime ici une marque définitive. Alternant plans fixes très composés, tout en jeux d'ombres, de lumières, de vacarme et de silence, et zones de tensions avec un montage fait parfois de percutants raccords cut, "Coma" dit beaucoup de la désespérance en temps de guerre.
Sylvain Baldus
Réalisateur
Français
Anglais