En juin 1924, George Mallory et Andrew Irvine grimpèrent vers leur mort, disparaissant de la vue de leurs camarades d’expédition sur le versant Nord-Est de l’Everest. Une des plus grandes controverses de l’histoire de l’alpinisme était née : avaient-ils réussi à atteindre le sommet avant de mourir ? Membre de l’expédition, le réalisateur et explorateur John Noel était équipé de caméras et de téléobjectifs conçus pour filmer à des altitudes jamais atteintes. Il en rapporta un film d'une richesse et d'une beauté exceptionnelles.
Réalisateur | Captain John B. L. Noel |
Acteur | Benoît Hické |
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Le 8 décembre 1924, le New Scala Theatre de Londres, proposa l’avant-première du film L’Épopée de l’Everest, dans un décor de cour tibétaine sur fond de peintures de sommets himalayens. Sept lamas dansèrent sur scène. L’événement fut considérable. Le réalisateur, John Noel, devint un héros national dans un pays qui en manquait, 6 ans après un conflit qui le laissa exsangue. Ce film, au croisement (étrange aujourd’hui) entre saga de l’ascension tragique de l’Everest par Mallory et Irvine et voyage exotique au Tibet, avec un goût pour le folklore et les images choc, suscita l’enthousiasme du grand public et la colère du gouvernement tibétain. Un siècle plus tard, on reste fasciné par ces paysages de sommets et de glaciers en voie de disparition, ces images parfois repeintes en rouge ou bleu par John Noel lui-même pour respecter les couleurs de la prise de vue. On reste surtout stupéfait par l’évolution de notre rapport aux montagnes et à la "nature" : jadis à conquérir, à affronter, elles sont désormais à protéger. Ce film étonnant raconte aussi l’évolution de notre rapport au monde.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Le 8 décembre 1924, le New Scala Theatre de Londres, proposa l’avant-première du film L’Épopée de l’Everest, dans un décor de cour tibétaine sur fond de peintures de sommets himalayens. Sept lamas dansèrent sur scène. L’événement fut considérable. Le réalisateur, John Noel, devint un héros national dans un pays qui en manquait, 6 ans après un conflit qui le laissa exsangue. Ce film, au croisement (étrange aujourd’hui) entre saga de l’ascension tragique de l’Everest par Mallory et Irvine et voyage exotique au Tibet, avec un goût pour le folklore et les images choc, suscita l’enthousiasme du grand public et la colère du gouvernement tibétain. Un siècle plus tard, on reste fasciné par ces paysages de sommets et de glaciers en voie de disparition, ces images parfois repeintes en rouge ou bleu par John Noel lui-même pour respecter les couleurs de la prise de vue. On reste surtout stupéfait par l’évolution de notre rapport aux montagnes et à la "nature" : jadis à conquérir, à affronter, elles sont désormais à protéger. Ce film étonnant raconte aussi l’évolution de notre rapport au monde.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Anglais