Au début des années 80, le tennisman John McEnroe est copié dans toutes les écoles, étudié sous toutes les coutures, filmé sous tous les angles. À Roland Garros en 1984, il a tutoyé la perfection, et pourtant…
Réalisateur | Julien Faraut |
Acteur | Benoît Hické |
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"Le cinéma ment, pas le sport". D’emblée, le film de Julien Faraut indique son programme, qu’il résume aussi avec l’un des plus beaux génériques qui soient : John McEnroe en plein effort, au ralenti, activant l’un des hymnes les plus incendiaires de Sonic Youth. Godard, McEnroe, la décomposition du mouvement, l’union historique entre le sport et le cinéma, le rock incandescent : le projet paraît ambitieux et il tient son engagement initial. En articulant un travail de recherches dans les archives de L'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance et la folle finale qui opposa Lendl à McEnroe en 1984, Julien Faraut parvient à forger un film spectaculaire qui reste une vraie leçon de cinéma-vérité. Il nous replonge dans l'essence du cinéma, avec les travaux des pionniers qui se livraient à leurs expérimentations sur le site actuel de Roland Garros. Porté par la voix de Mathieu Amalric (auteur du "Stade de Wimbledon", hasard ou coïncidence), ce film restitue au sport, au geste, au mouvement, toute leur puissance vitale et c'est là sa principale valeur.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
"Le cinéma ment, pas le sport". D’emblée, le film de Julien Faraut indique son programme, qu’il résume aussi avec l’un des plus beaux génériques qui soient : John McEnroe en plein effort, au ralenti, activant l’un des hymnes les plus incendiaires de Sonic Youth. Godard, McEnroe, la décomposition du mouvement, l’union historique entre le sport et le cinéma, le rock incandescent : le projet paraît ambitieux et il tient son engagement initial. En articulant un travail de recherches dans les archives de L'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance et la folle finale qui opposa Lendl à McEnroe en 1984, Julien Faraut parvient à forger un film spectaculaire qui reste une vraie leçon de cinéma-vérité. Il nous replonge dans l'essence du cinéma, avec les travaux des pionniers qui se livraient à leurs expérimentations sur le site actuel de Roland Garros. Porté par la voix de Mathieu Amalric (auteur du "Stade de Wimbledon", hasard ou coïncidence), ce film restitue au sport, au geste, au mouvement, toute leur puissance vitale et c'est là sa principale valeur.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français