À l’hôpital, soignants et soignantes interrogent leur pratique lors d’ateliers de simulation avec des comédiens. Pour annoncer un cancer ou accompagner ses proches, l’empathie avec le patient se travaille. Mais l’idéal relationnel prôné en formation est-il applicable dans un système hospitalier de plus en plus à bout de force ? Peu à peu, la simulation devient un exutoire aux malaises qui rongent l’institution…
Réalisateur | Alexe Poukine |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
Partager sur |
On entre dans ce film avec curiosité : que voit-on là ? Quels sont ces jeux de rôles auxquels se livrent ces jeunes gens ? Qui joue, qui ne joue pas, est-ce que c'est du sérieux ? C'est un peu drôle et un peu gênant et ça nous pose mille questions – quand on n'est pas nous-mêmes soignants et qu'on est parfois soignés – sur ce que peut être un « bon » examen médical. Sur ce qui se joue dans les détails de la parole, des attitudes, des omissions, des interactions, des préjugés (parce que je suis vieille je ne me droguerais pas ni n'aurais de vie sexuelle ?)...
On entre dans ce film par la « comédie » qui est un exercice passionnant et sérieux et difficile. Et puis à force d'exercices se montrent les fragilités des soignants eux-mêmes. Cette fragilité qui se heurte à (et qui est provoquée par) l'impassible machine hospitalière et à ses exigences de moins en moins tenables.
Le film élargit alors son champ pour poser la question d'une possible réaction collective, nécessaire pour continuer à bien faire son métier de soignant : soigner.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorialisation et co-directeur artistique de Tënk
On entre dans ce film avec curiosité : que voit-on là ? Quels sont ces jeux de rôles auxquels se livrent ces jeunes gens ? Qui joue, qui ne joue pas, est-ce que c'est du sérieux ? C'est un peu drôle et un peu gênant et ça nous pose mille questions – quand on n'est pas nous-mêmes soignants et qu'on est parfois soignés – sur ce que peut être un « bon » examen médical. Sur ce qui se joue dans les détails de la parole, des attitudes, des omissions, des interactions, des préjugés (parce que je suis vieille je ne me droguerais pas ni n'aurais de vie sexuelle ?)...
On entre dans ce film par la « comédie » qui est un exercice passionnant et sérieux et difficile. Et puis à force d'exercices se montrent les fragilités des soignants eux-mêmes. Cette fragilité qui se heurte à (et qui est provoquée par) l'impassible machine hospitalière et à ses exigences de moins en moins tenables.
Le film élargit alors son champ pour poser la question d'une possible réaction collective, nécessaire pour continuer à bien faire son métier de soignant : soigner.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorialisation et co-directeur artistique de Tënk
Français