Suite à la révolution syrienne, le régime de Bachar Al-Assad assiège le quartier de Yarmouk (Damas), plus grand camp de réfugiés palestiniens au monde. Yarmouk se retrouve alors isolé et le réalisateur témoigne des privations quotidiennes, tout en rendant hommage au courage des enfants et des habitants du quartier.
Réalisateur | Abdallah Al-Khatib |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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À la fois habitant du quartier de Yarmouk, au cœur de l'action, et auteur en retrait, Abdallah Al-Khatib nous emmène dans un récit bouleversant. Impliqué intimement (il est le fils d'une des nombreuses héroïnes du film), son film porte aussi une mission majeure : celle de rendre visible ce que nul ne peut voir autrement. De l'intérieur, donc, Al-Khatib raconte. C'est un intérieur entièrement contraint : un siège. Pas le choix que de laisser le temps passer, et de tenter d'en rendre compte. Et ici le temps apporte la souffrance – il affame et maintient à la merci des bombes. Ce qu'on y voit est dur. Ce qu'on y voit est rempli de difficultés, de révoltes et de peine. De haine possible (« En état de siège, prends garde à toi-même. Vaincs le mal qui est en toi »). Et ce qu'on y voit est aussi de la concorde, de la lutte en commun et des gens qui se parlent et se soutiennent : « en état de siège, ne cache pas ta douleur aux autres comme un héros. Ressens la douleur et pleure avec les autres tant que tu peux ». Un film important.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
À la fois habitant du quartier de Yarmouk, au cœur de l'action, et auteur en retrait, Abdallah Al-Khatib nous emmène dans un récit bouleversant. Impliqué intimement (il est le fils d'une des nombreuses héroïnes du film), son film porte aussi une mission majeure : celle de rendre visible ce que nul ne peut voir autrement. De l'intérieur, donc, Al-Khatib raconte. C'est un intérieur entièrement contraint : un siège. Pas le choix que de laisser le temps passer, et de tenter d'en rendre compte. Et ici le temps apporte la souffrance – il affame et maintient à la merci des bombes. Ce qu'on y voit est dur. Ce qu'on y voit est rempli de difficultés, de révoltes et de peine. De haine possible (« En état de siège, prends garde à toi-même. Vaincs le mal qui est en toi »). Et ce qu'on y voit est aussi de la concorde, de la lutte en commun et des gens qui se parlent et se soutiennent : « en état de siège, ne cache pas ta douleur aux autres comme un héros. Ressens la douleur et pleure avec les autres tant que tu peux ». Un film important.
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