Hamedine Kane filme depuis la jungle de Calais, de l’intérieur, sans chercher à la saisir dans son ensemble. Et c’est un triple portrait qu’il réalise : celui de son ami Alpha, complexe, passionnant, passionné, bâtisseur et en quête de papiers, celui de la jungle, depuis les voies de l’amitié et du personnel, celui de la migration, témoignant des bouleversements internationaux récents mais aussi de la place que la parole, l’écoute, les images peuvent y jouer.
Réalisateur | Hamedine Kane |
Acteur | Charlène Dinhut |
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L’artiste et réalisateur Hamedine Kane retrouve Alpha, son ami d’enfance, qui habite la jungle de Calais. Ils se sont perdus de vue depuis une décennie mais sont tous les deux devenus artistes ; le premier dresse ce portrait filmique du second alors que celui-ci, après un exil long, éprouvant, a bâti une case, une école, un atelier, un lieu de partage, en plein camp. Ce camp filmé ici avec grande finesse, sans l’objectiver, pour en donner des images neuves, nous interrogeant sur nos propres représentations.
La prouesse du film est de créer un temps (les repères se brouillent) et de permettre l’avènement d’une personnalité tout en révélant comment ce lieu de relégation, de déshumanisation, a aussi été un lieu où une réappropriation a pu, a dû se faire par les habitants (dont de nombreux artistes) envers et contre tout.
La case d’Alpha, qui lui a valu une certaine aura, sera exposée en Angleterre avant même que celui-ci ne puisse voyager librement.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
L’artiste et réalisateur Hamedine Kane retrouve Alpha, son ami d’enfance, qui habite la jungle de Calais. Ils se sont perdus de vue depuis une décennie mais sont tous les deux devenus artistes ; le premier dresse ce portrait filmique du second alors que celui-ci, après un exil long, éprouvant, a bâti une case, une école, un atelier, un lieu de partage, en plein camp. Ce camp filmé ici avec grande finesse, sans l’objectiver, pour en donner des images neuves, nous interrogeant sur nos propres représentations.
La prouesse du film est de créer un temps (les repères se brouillent) et de permettre l’avènement d’une personnalité tout en révélant comment ce lieu de relégation, de déshumanisation, a aussi été un lieu où une réappropriation a pu, a dû se faire par les habitants (dont de nombreux artistes) envers et contre tout.
La case d’Alpha, qui lui a valu une certaine aura, sera exposée en Angleterre avant même que celui-ci ne puisse voyager librement.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Français
Anglais