Un centre-ville la nuit. Des cris dans un appartement. Un groupe de trois policiers force la porte et fait irruption dans la pièce. Un homme est maîtrisé, menotté, interpellé. En sortant, la patrouille se retrouve dans une rue en lino bordée par les décors de devantures de commerces et d’un faux commissariat. Sur le site de simulation de l’école de police de Oissel, les élèves gardiens de la paix s’entraînent dans une ville recréée de toutes pièces. Par ses mises en scène de situations de la vie ordinaire, la police y révèle sa vision de l’ordre social.
Réalisateur | Antoine Dubos |
Acteur | Sophie Dufau |
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Comment sont formées les forces de l’ordre ? Que leur apprend-on ? La question est éminemment d’actualité.
Ici, comme dans un décor de cinéma, il y a les néons de la pharmacie, le guichet automatique de la banque, la mairie, l’école, le commissariat. Des appartements, aussi, où se jouent des scènes de violences conjugales. Tout est fictif mais l’on joue pour de bon. Au fil des semaines, les élèves-policiers de Oissel se transforment et révèlent la vision qu'a la police de la cité et de ses dangers.
Antoine Dubos a tourné alors que les Gilets jaunes commençaient à s’installer sur les ronds-points. Au fil de son documentaire, la formation prend alors une toute autre tournure : gestion des foules en colère, casques, boucliers, Flash-Ball sont de la partie. Et l’on découvre combien est peu fait cas, en ces situations, du cadre légal de l’utilisation de ces armes. Ce qui compte, c’est réprimer, dominer, à défaut de maîtriser. Après une entrée en matière où les scènes peuvent faire penser à du théâtre amateur dans un décor de carton pâte, le documentaire parvient à saisir des tensions qui ne font plus du tout rire. Une prouesse.
Sophie Dufau
Journaliste à Mediapart
Comment sont formées les forces de l’ordre ? Que leur apprend-on ? La question est éminemment d’actualité.
Ici, comme dans un décor de cinéma, il y a les néons de la pharmacie, le guichet automatique de la banque, la mairie, l’école, le commissariat. Des appartements, aussi, où se jouent des scènes de violences conjugales. Tout est fictif mais l’on joue pour de bon. Au fil des semaines, les élèves-policiers de Oissel se transforment et révèlent la vision qu'a la police de la cité et de ses dangers.
Antoine Dubos a tourné alors que les Gilets jaunes commençaient à s’installer sur les ronds-points. Au fil de son documentaire, la formation prend alors une toute autre tournure : gestion des foules en colère, casques, boucliers, Flash-Ball sont de la partie. Et l’on découvre combien est peu fait cas, en ces situations, du cadre légal de l’utilisation de ces armes. Ce qui compte, c’est réprimer, dominer, à défaut de maîtriser. Après une entrée en matière où les scènes peuvent faire penser à du théâtre amateur dans un décor de carton pâte, le documentaire parvient à saisir des tensions qui ne font plus du tout rire. Une prouesse.
Sophie Dufau
Journaliste à Mediapart
Français
Anglais
Entretien avec le réalisateur