Des jeunes hommes sans papiers, venus de différentes régions de Madagascar travaillent dans une station de lavage de voitures, à Tamatave. Également gardiens de nuit de la station, ils font face à des violences et sont régulièrement suspectés de vol par les voisins. Le réalisateur, qui est né et a grandi dans le quartier, pose un autre regard sur ces jeunes et propose un récit polyphonique où la violence dépasse de loin les vols dont ces jeunes sont accusés.
Réalisateur | Michaël Andrianaly |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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Derrière la fenêtre d'une voiture, le réalisateur nous laisse entrevoir des fragments de vie d’un groupe d'hommes travaillant nuit et jour. Dans la pénombre, les chants des criquets ouvrent une brèche vers leur intimité dans ce paysage immense de Madagascar. Au lever du soleil, le son n’est pas celui des oiseaux, mais celui des moteurs vrombissants des motos sur la terre, jusqu'au bruit des vagues rythmées par le rire des enfants. L’intimité, ici, flirte sans cesse avec l'extérieur : travailler pour soi, pour ou avec les autres. L’objectif de la caméra vient se nicher près de ses jeunes et de leur quotidien, et donne la sensation de vivre chaque instant avec eux. Cette intimité nous est dévoilée au travers du malgache, dont les sonorités deviennent familières au fil des scènes et nous ferait presque oublier le labeur du travail. Embarqué dans le pousse-pousse, notre regard est toujours focalisé sur un de ces hommes dont on ne souhaite pas que la course s’arrête.
Kheshia Boutera
Membre de la commission « Films en route » 2021
Derrière la fenêtre d'une voiture, le réalisateur nous laisse entrevoir des fragments de vie d’un groupe d'hommes travaillant nuit et jour. Dans la pénombre, les chants des criquets ouvrent une brèche vers leur intimité dans ce paysage immense de Madagascar. Au lever du soleil, le son n’est pas celui des oiseaux, mais celui des moteurs vrombissants des motos sur la terre, jusqu'au bruit des vagues rythmées par le rire des enfants. L’intimité, ici, flirte sans cesse avec l'extérieur : travailler pour soi, pour ou avec les autres. L’objectif de la caméra vient se nicher près de ses jeunes et de leur quotidien, et donne la sensation de vivre chaque instant avec eux. Cette intimité nous est dévoilée au travers du malgache, dont les sonorités deviennent familières au fil des scènes et nous ferait presque oublier le labeur du travail. Embarqué dans le pousse-pousse, notre regard est toujours focalisé sur un de ces hommes dont on ne souhaite pas que la course s’arrête.
Kheshia Boutera
Membre de la commission « Films en route » 2021
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