Le col de Montgenèvre, à la frontière franco-italienne, un lieu de passage depuis la nuit des temps. Martin le géographe en 2017, Le lieutenant Mourrat en 1896, Camille et ses amis de Briançon en 2019, toutes et tous ont croisé le destin des hommes, femmes et enfants qui tentent toujours de franchir cette frontière, au péril de leur vie. Des milliers de personnes qu’on n’a pas vues, qu’on ne voit pas, cachées dans les replis de ce paysage. Parmi elles, Blessing, en mai 2018.
Réalisateur | Sarah Leonor |
Acteur | Charlène Dinhut |
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« Des personnes sont dans ce paysage, qu’on n’a pas accueillies, qui meurent ou qui sont en détresse ». Autrefois les montagnards aidaient les étrangers égarés en jouant du cor, aujourd’hui les maraudeurs laissent des traces dans le dos des forces de l’ordre pour indiquer les chemins à ceux qui, la nuit, traversent la frontière et souvent se perdent. Sarah Leonor tisse mille voix – même les moins accueillantes – et transparaît, entre autres, l’innocence perdue de notre regard sur la montagne, tout autant aimée qu’inhospitalière. Les images des divers loisirs prennent un goût amer. Et quand un flanc de montagne s’étend sur tout l’écran, quand alors les pentes revêtent la verticalité d’un tableau, le paysage dissimule à la vue mais bruisse de toutes celles et ceux qui le traversent.
« Ce sont des moments d’histoire qui s’écrivent. Même s’ils ne sont pas très glorieux, il faudra qu’on s’en souvienne ».
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
« Des personnes sont dans ce paysage, qu’on n’a pas accueillies, qui meurent ou qui sont en détresse ». Autrefois les montagnards aidaient les étrangers égarés en jouant du cor, aujourd’hui les maraudeurs laissent des traces dans le dos des forces de l’ordre pour indiquer les chemins à ceux qui, la nuit, traversent la frontière et souvent se perdent. Sarah Leonor tisse mille voix – même les moins accueillantes – et transparaît, entre autres, l’innocence perdue de notre regard sur la montagne, tout autant aimée qu’inhospitalière. Les images des divers loisirs prennent un goût amer. Et quand un flanc de montagne s’étend sur tout l’écran, quand alors les pentes revêtent la verticalité d’un tableau, le paysage dissimule à la vue mais bruisse de toutes celles et ceux qui le traversent.
« Ce sont des moments d’histoire qui s’écrivent. Même s’ils ne sont pas très glorieux, il faudra qu’on s’en souvienne ».
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
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