Nous sommes au tout début des années 2000, dans une région marquée par tensions et conflits. Réfugiés des républiques du Caucase, Arméniens, Azerbaïdjanais et Russes, se retrouvent au bord de la Mer Noire : ils travaillent comme commerçants, sauveteurs, chantent au karaoké ou profitent tout simplement de leurs vacances. Tout se passe à un endroit appelé Broadway, qui ne se trouve sur aucune carte, même pas la plus détaillée.
Réalisateur | Vitali Manski |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
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Dans une station balnéaire sauvage, espèce de Saint-Tropez du petit peuple post-soviétique, survit une URSS en format miniature. Parenthèse solaire éphémère qui s'ouvre bon an mal an pour quelques semaines sur cet espace où une caméra vient se faufiler habilement entre attractions et coups de poings forains, campeurs bedonnants, plages nudistes et ses mateurs juvéniles, séances photos exotistes ou autres séances de gymnastique prénatale... Dans une joyeuse promiscuité estivale, l'épique le dispute au grotesque, la légèreté voisine le pathos. Sous le regard un brin voyeur mais toujours tendre de Manski, cette humanité-là, jusqu'à dans ses aspects les plus banals voire dérangeants, veut encore faire croire en la possibilité d'un vivre-ensemble en harmonie. Malgré ces références à la guerre qui surgissent à plusieurs reprises dans le film. Et dont la latence explose violemment dans une brève séquence, époustouflante, qu'on voudra qualifier de scène d'anthologie dans la filmographie du cinéaste.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
Dans une station balnéaire sauvage, espèce de Saint-Tropez du petit peuple post-soviétique, survit une URSS en format miniature. Parenthèse solaire éphémère qui s'ouvre bon an mal an pour quelques semaines sur cet espace où une caméra vient se faufiler habilement entre attractions et coups de poings forains, campeurs bedonnants, plages nudistes et ses mateurs juvéniles, séances photos exotistes ou autres séances de gymnastique prénatale... Dans une joyeuse promiscuité estivale, l'épique le dispute au grotesque, la légèreté voisine le pathos. Sous le regard un brin voyeur mais toujours tendre de Manski, cette humanité-là, jusqu'à dans ses aspects les plus banals voire dérangeants, veut encore faire croire en la possibilité d'un vivre-ensemble en harmonie. Malgré ces références à la guerre qui surgissent à plusieurs reprises dans le film. Et dont la latence explose violemment dans une brève séquence, époustouflante, qu'on voudra qualifier de scène d'anthologie dans la filmographie du cinéaste.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
Français
Anglais