A Calcutta, dans le cabinet de l’hypnothérapeute Trupti Jayin, des patients explorent leurs vies antérieures et se retrouvent propulsés à diverses époques, pour essayer de résoudre les traumatismes de leur vies présentes. Dans le même temps, des chasseurs de fantômes enquêtent sur des maisons délabrées et tentent d’établir une communication avec les présences qui les hantent.
Réalisateurs | Emmanuel Grimaud, Arnaud Deshayes |
Acteur | Benoît Hické |
Partager sur |
Le cinéma et les fantômes ont toujours fait bon ménage. Art magique, art alchimique, technique de la révélation : il y a de cela dans Black Hole. Sans effets inutiles, ce film organise le trouble par une circulation entre un dispositif d’anthropologie visuelle et une expérience immersive. Il documente une étonnante chasse aux fantômes, dans une nuit indienne pétrie de croyances. On est saisi par la douceur qui affleure du dialogue entre ces « chasseurs » équipés d’outils low-tech et des ectoplasmes fatigués. Le pli entre ces différents degrés de rationalité fascine. La force du travail de Grimaud et de Deshayes est de s’attacher à un réel qui contraint à plisser les yeux pour qu’on y croie tout à fait. Autre facette du film, et pas la moindre : les consultations d’une hypnothérapeute qui aide ses patients à revisiter leurs vies antérieures. Le film devient lui aussi une séance d’hypnose qui fait affleurer les replis de l’inconscient collectif d’une Inde jamais totalement affranchie du joug britannique (ni de ses démons nationalistes).
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Le cinéma et les fantômes ont toujours fait bon ménage. Art magique, art alchimique, technique de la révélation : il y a de cela dans Black Hole. Sans effets inutiles, ce film organise le trouble par une circulation entre un dispositif d’anthropologie visuelle et une expérience immersive. Il documente une étonnante chasse aux fantômes, dans une nuit indienne pétrie de croyances. On est saisi par la douceur qui affleure du dialogue entre ces « chasseurs » équipés d’outils low-tech et des ectoplasmes fatigués. Le pli entre ces différents degrés de rationalité fascine. La force du travail de Grimaud et de Deshayes est de s’attacher à un réel qui contraint à plisser les yeux pour qu’on y croie tout à fait. Autre facette du film, et pas la moindre : les consultations d’une hypnothérapeute qui aide ses patients à revisiter leurs vies antérieures. Le film devient lui aussi une séance d’hypnose qui fait affleurer les replis de l’inconscient collectif d’une Inde jamais totalement affranchie du joug britannique (ni de ses démons nationalistes).
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Anglais