En 2017, Marie Reinert mène un workshop à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Elle y travaille en collaboration avec sept artistes – Chris Shongo, Junior Mvunzi, Magloire Mpaka, Jerry Lelo, Francis Longwa, Olikas Ngongo, Margot Oto – pour concevoir ce film, dans lequel les habitants filment eux-mêmes leurs activités professionnelles, formelles comme informelles.
Réalisateur | Marie Reinert |
Acteur | Charlène Dinhut |
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Article 15 plonge au plus près des gestes du travail et des tâches accomplies en différentes zones de la ville de Kinshasa – chantiers, marchés, boutique de réparation informatique… Sa force est de reproduire le motif d’un de ses sujets – l’échange – dans sa forme même : la caméra, comme les billets, passe de main en main, de lieux en lieux, formulant le grand étourdissement de l’activité incessante. Cette caméra est singulière : la Kisimbi, qui signifie « pont » en lingala, pensée par Junior Mwunzi à partir de matériaux de récupération, augmente un téléphone portable d’un manche en vue de faciliter sa circulation et de filmer à hauteur de main, sans gêner les mouvements des travailleurs. Alors, dans ce film virtuose, collectif et participatif, tout se décentre toujours : la vue et les mouvements sont délégués au corps, les images regorgent d’informations, la ville se révèle autrement.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Article 15 plonge au plus près des gestes du travail et des tâches accomplies en différentes zones de la ville de Kinshasa – chantiers, marchés, boutique de réparation informatique… Sa force est de reproduire le motif d’un de ses sujets – l’échange – dans sa forme même : la caméra, comme les billets, passe de main en main, de lieux en lieux, formulant le grand étourdissement de l’activité incessante. Cette caméra est singulière : la Kisimbi, qui signifie « pont » en lingala, pensée par Junior Mwunzi à partir de matériaux de récupération, augmente un téléphone portable d’un manche en vue de faciliter sa circulation et de filmer à hauteur de main, sans gêner les mouvements des travailleurs. Alors, dans ce film virtuose, collectif et participatif, tout se décentre toujours : la vue et les mouvements sont délégués au corps, les images regorgent d’informations, la ville se révèle autrement.
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Programmatrice et commissaire d'exposition
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