"Sous contrôle" propose, en de somptueux plans 35 mm CinemaScope, un aperçu des différentes branches d'activité de l'industrie nucléaire d'outre-Rhin. Conçu à l'ombre de Tchernobyl, quelque peu prophétique mais finalement rattrapé et dépassé par Fukushima, le film entre jusqu'au cœur de l'univers ultra-contrôlé et aseptisé de ces cathédrales de nos temps modernes, fleurons de l’ingéniosité humaine et de la performance technologique, qui ont fini par se révéler encombrants et empoisonnants. Visite guidée d’une démesure, c’est aussi un exercice de déconstruction, au propre comme au figuré, du mythe de la perfection technique de notre ère industrielle dont les dimensions dépassent largement le seul cas allemand.
Réalisateur | Volker Sattel |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
Partager sur |
Donnons-nous à méditer cette fois-ci quelques lignes de la plume d'un autre :
"Actuellement, nous entreprenons une nouvelle étape de l'architecture industrielle, celle de l'énergie nucléaire. À quelque variante près, le phénomène se répète. De grands établissements industriels sont implantés en zone rurale, au milieu de paysages peu occupés jusqu'alors. Ils dureront vingt à trente ans puis seront mis en sommeil pendant une longue période de désactivation. Ils resteront donc à l'état de témoignage architectural. Ils deviendront peut-être les nouvelles bornes du romantisme moderne. Nous nous devons à leur sujet de déterminer une politique. Quel état du paysage voulons-nous obtenir après arrêt de la centrale? Il s'agira là du troisième état du paysage puisque l'on sera passé en trente ans au maximum de l'aspect rural à celui de l'architecture dans son cadre, pour parvenir jusqu'à l'architecture inutile". C. Parent, Revue Française de l'Électricité n° 269, juin 1980.
Jürgen Ellinghaus
Réalisateur
Donnons-nous à méditer cette fois-ci quelques lignes de la plume d'un autre :
"Actuellement, nous entreprenons une nouvelle étape de l'architecture industrielle, celle de l'énergie nucléaire. À quelque variante près, le phénomène se répète. De grands établissements industriels sont implantés en zone rurale, au milieu de paysages peu occupés jusqu'alors. Ils dureront vingt à trente ans puis seront mis en sommeil pendant une longue période de désactivation. Ils resteront donc à l'état de témoignage architectural. Ils deviendront peut-être les nouvelles bornes du romantisme moderne. Nous nous devons à leur sujet de déterminer une politique. Quel état du paysage voulons-nous obtenir après arrêt de la centrale? Il s'agira là du troisième état du paysage puisque l'on sera passé en trente ans au maximum de l'aspect rural à celui de l'architecture dans son cadre, pour parvenir jusqu'à l'architecture inutile". C. Parent, Revue Française de l'Électricité n° 269, juin 1980.
Jürgen Ellinghaus
Réalisateur
Français
Anglais