Dans l'Est africain, des espèces animales d'une extraordinaire variété se côtoient, se mêlent, s'examinent avec indifférence. Tout n'est qu'un immense mouvement pour se nourrir. La nuit tombée, un autre monde apparaît qui s'organise par le sang et la mort. Tout est désormais lutte ou esquive. Les mouvements deviennent fuites, poursuites, bonds, écroulements, tandis que les immobilités sont attentes, guets, inquiétudes. Ainsi révélé, le monde nocturne rompt avec la longue continuité du jour.
Réalisateurs | Gérard Vienne, François Bel |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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"La réalité animale est, à elle seule, suffisamment fantastique, pour qu’il soit inutile de la romancer."
Ce qui est fantastique, ici, ce ne sont pas seulement les images sublimes des animaux de la savane (notamment les images de nuit, totalement nouvelles en 1976). C'est aussi la manière de raconter ces histoires d'animaux. Comme dans le grandiose Le Territoire des autres, c'est sans un mot, et par une alliance unique entre bruitage, musique (de Michel Fano) et montage (de Jacqueline Lecompte), que le film avance et parvient à sauter en un clin d'œil du terrible drame à un humour presque potache. Car du drame il y en a, oui, de notre strict point de vue humain. Autant prévenir : il y a du sang dans les moustaches. Et pas qu'un peu. Il y a de la violence, mais aussi de la coexistence. C'est un drôle d'univers, quand même, ces grandes plaines : on se désaltère ensemble à la mare et puis on se dévore, un peu plus tard. C'est impitoyable et fascinant.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
"La réalité animale est, à elle seule, suffisamment fantastique, pour qu’il soit inutile de la romancer."
Ce qui est fantastique, ici, ce ne sont pas seulement les images sublimes des animaux de la savane (notamment les images de nuit, totalement nouvelles en 1976). C'est aussi la manière de raconter ces histoires d'animaux. Comme dans le grandiose Le Territoire des autres, c'est sans un mot, et par une alliance unique entre bruitage, musique (de Michel Fano) et montage (de Jacqueline Lecompte), que le film avance et parvient à sauter en un clin d'œil du terrible drame à un humour presque potache. Car du drame il y en a, oui, de notre strict point de vue humain. Autant prévenir : il y a du sang dans les moustaches. Et pas qu'un peu. Il y a de la violence, mais aussi de la coexistence. C'est un drôle d'univers, quand même, ces grandes plaines : on se désaltère ensemble à la mare et puis on se dévore, un peu plus tard. C'est impitoyable et fascinant.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
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