Sophie Bredier est une cinéaste qui, de film en film, interroge la filiation, les vies sans nom que son histoire personnelle lui donne à voir. C’est une vraie chercheuse de la vérité des êtres et du cinéma. Le visage qui ne dit pas son histoire, voilà un projet cinématographique par excellence et une expérience humaine dont ses films témoignent. Après des études de lettres classiques à la Sorbonne et quelques expériences de critique (Bref, Les Cahiers du Cinéma, La Lettre du Cinéma), elle se tourne vers le cinéma documentaire en réalisant coup sur coup trois films de nature autobiographique - "Nos Traces silencieuses" (1998) et "Séparées" (2000), en collaboration avec Myriam Aziza ; puis, seule, "Corps étranger" (2004). Elle co-scénarise "La Robe du soir", long métrage de fiction de Myriam Aziza. Développant son travail autour de quelques grands thèmes récurrents comme la perte ("Elie et Nous"), la filiation ("Orphelins de la patrie"), l’abandon ("La Tête de mes parents") ou le statut des femmes ("Femmes asiatiques, femmes fantasmes", "Maternité secrète"), elle signe une série de films diffusés tant à la télévision (Arte, France Télévision) que dans le réseau des festivals (Le Cinéma du Réel, le FID, Dok Leipzig, FIPA). Parallèlement elle encadre régulièrement des ateliers documentaires dans diverses structures (Fémis, Normandie Images, Arcadi) ; elle est en charge en Master de l’Atelier documentaire à Paris 7-Diderot.
"Je ne suis jamais retournée en Corée. Adoptée à l’âge de 4 ans, mon horizon est ici en France. De là-bas, il ne me reste plus rien ou presque. Des images, des souvenirs, si fragiles que je doute souvent. Et puis, j’ai ces marques sur la peau..." En suivant l’itinéraire tracé par ses marques corporelles, Sophie entreprend une quête de ses souvenirs, les interroge sans relâche et, de rencontre e...
Elie, qui fut déporté à Auschwitz, décide en 1956 de retirer de son bras le tatouage faisant apparaître son matricule de déportation. Il garde cette parcelle de peau depuis 50 ans dans son portefeuille, jusqu’au jour où il se la fait voler.
À travers l’histoire du château de Bénouville où des générations de filles-mères accouchèrent en secret, le film dévoile un chapitre tabou des violences faites aux femmes et aux "bâtards". Aux confins des genres, une fantaisie documentaire se dessine sous nos yeux grâce aux protagonistes qui reviennent hanter les lieux.
"Je ne suis jamais retournée en Corée. Adoptée à l’âge de 4 ans, mon horizon est ici en France. De là-bas, il ne me reste plus rien ou presque. Des images, des souvenirs, si fragiles que je doute souvent. Et puis, j’ai ces marques sur la peau..." En suivant l’itinéraire tracé par ses marques corporelles, Sophie entreprend une quête de ses souvenirs, les interroge sans relâche et, de rencontre e...
Elie, qui fut déporté à Auschwitz, décide en 1956 de retirer de son bras le tatouage faisant apparaître son matricule de déportation. Il garde cette parcelle de peau depuis 50 ans dans son portefeuille, jusqu’au jour où il se la fait voler.
À travers l’histoire du château de Bénouville où des générations de filles-mères accouchèrent en secret, le film dévoile un chapitre tabou des violences faites aux femmes et aux "bâtards". Aux confins des genres, une fantaisie documentaire se dessine sous nos yeux grâce aux protagonistes qui reviennent hanter les lieux.