Olivier Pagani vit à Lille où il enseigne le français à des enfants migrants et réalise tous les deux-trois ans un film très personnel sur toutes sortes de questions existentielles. Après un cinépoème sur l'origine du langage (Premier pli, 2005), un essai médico-linguistique sur le pouvoir de la parole (Sous la langue, 2007), une rêverie darwinienne sur la mort (Résidence Bachelard, 2009), un conte documentaire sur la filiation (Ce que peut le lion, 2011) et un film de chamanisme expérimental de rue (Marre des oiseaux, 2013), chacun ayant trouvé plus ou moins sa place dans différents festivals, il réalise le long-métrage Romani Street View (2015), voyage intimiste et collectif avec d’anciens élèves roms roumains, leurs familles et un ordinateur. Ce film a été projeté une trentaine de fois dans des contextes aussi différents que l’EHESS, une prison, les Rendez-vous de l’Histoire ou la fête des voisins. En 2020, s’inspirant de lectures de Winnicott et Dubuffet, il réalise Les Indiens, tentative au long cours de s'approcher au plus près de la construction de l’imaginaire chez le jeune enfant à travers l’introduction de la caméra dans ses jeux spontanés. Son cinéma, très travaillé par les idées, a un goût prononcé pour l’origine des choses, les immenses questions naïves et l’art brut mais doux. Il travaille actuellement sur un nouveau film avec des archéologues en région Hauts-de-France.
Julius a deux ans, il est en pyjama, il joue au salon. Ce matin-là, pourtant semblable aux autres, j’ai décidé de le filmer. La journée qui s’en suit va durer trois années. Qu'est-ce que jouer veut dire, quand on est un enfant et qu'on a tout son temps ?
Julius a deux ans, il est en pyjama, il joue au salon. Ce matin-là, pourtant semblable aux autres, j’ai décidé de le filmer. La journée qui s’en suit va durer trois années. Qu'est-ce que jouer veut dire, quand on est un enfant et qu'on a tout son temps ?