Michèle Cournoyer est l’un des grands noms du cinéma d’animation au Canada. Après avoir évolué de façon indépendante pendant plusieurs années, elle entre à l’ONF au début des années 90. Les 4 premiers films qu’elle y réalise cumulent un total de 27 prix internationaux. Son style percutant et sensible dominé par la métamorphose s’affine au cours de cette période. Le tragique ayant succédé à l’humour de ses premières réalisations, cette nouvelle direction est palpable dès 1988 avec "Dolorosa", son dernier film indépendant, et confirmée avec "La Basse cour" (1992) et "Une artiste" (1994). À partir de "Chapeau "(1999), qui aborde crûment le thème de l’inceste, elle délaisse la rotoscopie et l’image composite au profit d’un dessin gestuel exécuté à l’encre sur papier. Présenté en compétition au Festival de Cannes, "Accordéon" aborde les relations amoureuses à l’ère de la médiation technologique. Dans "Robe de guerre" (2008), la cinéaste pose de nouveau un regard spécifiquement féminin sur un thème lié à l’actualité. "Soif" (2014) est sa toute dernière réalisation.
Dans un bar, une jeune femme danse nue. Les chapeaux des clients lui rappellent un homme qui, lui aussi, en portait quand il a abusé d'elle lorsqu'elle était enfant...
Dans un bar, une jeune femme danse nue. Les chapeaux des clients lui rappellent un homme qui, lui aussi, en portait quand il a abusé d'elle lorsqu'elle était enfant...