Pendant près de dix ans, les documentaires insolites et peu conformistes d'Alexander Sokurov seront interdits par la censure soviétique. Il faudra le soutien d'Andrei Tarkovski, dont il fut l'élève à l'Institut central du cinéma de l’URSS à Moscou, pour qu'enfin ils soient diffusés. Les thèmes de la mort, du temps, de la filiation et de la séparation sont prédominants dans son œuvre. Sokurov magnifie la présence de l'esprit dans des environnements naturels souvent difficiles. C'est l'amour de "l'âme russe" qui n'est pas la glorification nationaliste d'un mode de vie, mais la célébration de ce que Sokurov appelle "le pays de l'inspiration et de l'embellissement". Également capable de relever des paris esthétiques hors du commun, Sokurov retrace dans l'"Arche russe" l'histoire de son pays en filmant le musée de l'Ermitage en une prise unique ininterrompue de près de deux heures.
Invisible pour ceux qui l'entourent, un réalisateur contemporain se retrouve comme par magie dans le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg au début du 18e siècle. Il y rencontre un cynique diplomate français du 19e siècle. Les deux hommes deviennent complices au cours d'un extraordinaire voyage dans le temps, à travers le turbulent passé de la Russie, qui les conduit jusqu'à nos jours. Par le...
Invisible pour ceux qui l'entourent, un réalisateur contemporain se retrouve comme par magie dans le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg au début du 18e siècle. Il y rencontre un cynique diplomate français du 19e siècle. Les deux hommes deviennent complices au cours d'un extraordinaire voyage dans le temps, à travers le turbulent passé de la Russie, qui les conduit jusqu'à nos jours. Par le...