Lydia, Tina, Hamdiatu et Esther... une douzaine de jeunes Ghanéennes intègrent la première école d’aviation pour femmes de l’Afrique de l’Ouest où l'aviation reste affaire d'hommes. Elles rêvent d’apprendre à voler, et de s’élever ainsi au-dessus de leurs conditions sociales modestes. Un instructeur britannique leur promet émancipation et un avenir radieux. Mais entre la piste d’atterrissage loin de leurs villages, le hangar et la salle de classe, les jeunes filles subissent un quotidien quasi-militaire et une tutelle pesante. Peu à peu, elles prennent conscience que la réalisation de leur rêve (mais est-ce bien le leur...?) a un prix élevé : il en va de l'estime de soi, de leur identité et de leur dignité.
Réalisateur | Monika Grassl |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
Partager sur |
À force de traiter ses élèves-pilotes de bécasses, celui qui prétend sortir les filles de la "brousse" à coups de brimades et de baratin aux accents churchilliens sort finalement perdant du bras de fer qu'il impose. C'est un esprit colonialiste décomplexé qui suinte de chacun des gestes et paroles de cette caricature du bon Blanc qui semble sorti tout droit du "Coup de torchon" de Tavernier ou autre "Victoire en chantant" d'Annaud. Et ce n'est pas le moindre mérite de Monika Grassl d'avoir su saisir dans son film, largement basé sur l'observation accompagnante, la continuité de pratiques et de propos paternalistes toujours à l'œuvre. Un discours — qui avance ici sous couvert d'une ONG bienfaisante mais bidon — dont les termes sont repris même dans les pays anciennement colonisés. Mais la honte finit par changer de camp : figurantes embarrassées d'un grotesque jeu aux dés pipés, les filles se sauvent, et le spectateur avec elles.
Jürgen Ellinghaus
Réalisateur
À force de traiter ses élèves-pilotes de bécasses, celui qui prétend sortir les filles de la "brousse" à coups de brimades et de baratin aux accents churchilliens sort finalement perdant du bras de fer qu'il impose. C'est un esprit colonialiste décomplexé qui suinte de chacun des gestes et paroles de cette caricature du bon Blanc qui semble sorti tout droit du "Coup de torchon" de Tavernier ou autre "Victoire en chantant" d'Annaud. Et ce n'est pas le moindre mérite de Monika Grassl d'avoir su saisir dans son film, largement basé sur l'observation accompagnante, la continuité de pratiques et de propos paternalistes toujours à l'œuvre. Un discours — qui avance ici sous couvert d'une ONG bienfaisante mais bidon — dont les termes sont repris même dans les pays anciennement colonisés. Mais la honte finit par changer de camp : figurantes embarrassées d'un grotesque jeu aux dés pipés, les filles se sauvent, et le spectateur avec elles.
Jürgen Ellinghaus
Réalisateur
Français
Anglais