Portrait émouvant du chanteur espagnol exilé en France, Paco Ibáñez, suivi en 1969 par une équipe de télévision dans l’appartement très modeste qu’il occupe avec sa famille à Aubervilliers.
Réalisateur | Bernard Bouthier |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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« Au lieu de faire des meubles je fais des chansons » dit Paco Ibáñez. Il fait des chansons avec sa guitare en bois à la caisse un peu usée. Il a 35 ans, en 1969, lors du tournage de ce court film. Sa mère épluche les patates. Des enfants jouent sur le canapé. Des compatriotes exilés boivent, fument, sourient. Et Paco chante, comme toujours, les poèmes d'autres. La poésie, pour Ibáñez, c'est une « arme chargée de futur », nécessaire Comme l'air que nous réclamons treize fois par minute. Ce n'est pas une poésie pensée goutte à goutte / Ce n'est pas un beau produit. Ce n'est pas un fruit parfait / C'est ce qu'il y a de plus nécessaire : Ce qui n'a pas de nom / Ce sont des cris vers le ciel, et sur terre ce sont des actes. Des actes, oui, continuons : Je maudis la poésie conçue comme un luxe culturel pour les indifférents (...) Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti.*
En 2024, Paco Ibáñez aura 90 ans. Il chante toujours, et toujours avec rage : Nous pécherions si nos chansons n'étaient qu'un simple ornement.
*La poesía es un arma cargada de futuro - Gabriel Celaya
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
« Au lieu de faire des meubles je fais des chansons » dit Paco Ibáñez. Il fait des chansons avec sa guitare en bois à la caisse un peu usée. Il a 35 ans, en 1969, lors du tournage de ce court film. Sa mère épluche les patates. Des enfants jouent sur le canapé. Des compatriotes exilés boivent, fument, sourient. Et Paco chante, comme toujours, les poèmes d'autres. La poésie, pour Ibáñez, c'est une « arme chargée de futur », nécessaire Comme l'air que nous réclamons treize fois par minute. Ce n'est pas une poésie pensée goutte à goutte / Ce n'est pas un beau produit. Ce n'est pas un fruit parfait / C'est ce qu'il y a de plus nécessaire : Ce qui n'a pas de nom / Ce sont des cris vers le ciel, et sur terre ce sont des actes. Des actes, oui, continuons : Je maudis la poésie conçue comme un luxe culturel pour les indifférents (...) Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti.*
En 2024, Paco Ibáñez aura 90 ans. Il chante toujours, et toujours avec rage : Nous pécherions si nos chansons n'étaient qu'un simple ornement.
*La poesía es un arma cargada de futuro - Gabriel Celaya
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