Grido est le titre d’une pièce pour quatuor à cordes que le compositeur allemand Helmut Lachenmann a écrite au début du 21e siècle. En musique, il y a l’écriture par le compositeur, mais il y a aussi sa réalisation par les musiciens ; c'est la création en deux temps. Alors, qu’est-ce que la musique ? Et comment la filmer ? Avec le Quatuor Diotima, le film recherche des réponses.
Réalisateur | Anke Zeugner |
Acteur | Daniel Deshays |
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Helmut Lachenmann avait soixante-huit ans lorsqu’il nous livra Grido. Sa musique, constituée d’évocations, d’allusions à des formes et des mouvements musicaux préexistants nous arrive comme autant de souvenirs esquissés. Elle apparait dans une complexité savante de bruissements instrumentaux, sous l’aspect d’anecdotes qui éloignent notre capacité d’écoute globale, détachée du méticuleux travail qui la façonne. Elle est le produit d’une acuité entomologiste de son auteur devant la diversité des matières sonores instrumentales. Le travail précis de l’orchestre nous permet de progresser, d’entrer pas à pas par des explications qui sont autant de clés de lecture d’une écriture complexe. Elle permet de prendre distance sur ce qui d’emblée aurait pu faire barrage à notre écoute. Devant sa matière constitutive foisonnante et expressionniste le film nous renvoie à l’apprentissage d’une écoute plus attentive du monde, celle qui permet à chacun de côtoyer sa propre poétique.
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Helmut Lachenmann avait soixante-huit ans lorsqu’il nous livra Grido. Sa musique, constituée d’évocations, d’allusions à des formes et des mouvements musicaux préexistants nous arrive comme autant de souvenirs esquissés. Elle apparait dans une complexité savante de bruissements instrumentaux, sous l’aspect d’anecdotes qui éloignent notre capacité d’écoute globale, détachée du méticuleux travail qui la façonne. Elle est le produit d’une acuité entomologiste de son auteur devant la diversité des matières sonores instrumentales. Le travail précis de l’orchestre nous permet de progresser, d’entrer pas à pas par des explications qui sont autant de clés de lecture d’une écriture complexe. Elle permet de prendre distance sur ce qui d’emblée aurait pu faire barrage à notre écoute. Devant sa matière constitutive foisonnante et expressionniste le film nous renvoie à l’apprentissage d’une écoute plus attentive du monde, celle qui permet à chacun de côtoyer sa propre poétique.
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Français
Anglais