Ce documentaire retrace l’émergence du _Queecore/Homocore_, mouvement social et culturel né de la scène punk rock au milieu des années 1980 et qui a remis en cause l’homophobie de la société en développant une contre-culture composée de musique, de fanzines, d’art et de films. On peut y voir les réalisateurs queer Bruce La Bruce et John Waters, les musiciennes Beth Ditto, Kim Gordon et Peaches, les performeur·ses queers Genesis P-Orridge, Justin Bond, Jayne County…
Réalisateur | Yony Leyser |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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Quand on n’a pas d’histoire, il faut parfois l’inventer. C’est ce qu’ont fait quelques énergumènes torontois·es dans les années 80 alors qu’iels se sentaient trop à l’étroit dans le milieu gay – bourgeois et conformiste – et de moins en moins à l’aise dans l’ambiance viriliste et homophobe qui contaminait la scène punk. D’une prophétie autoréalisatrice en forme de fanzine gay punk hardcore, c’est une véritable mythologie queer qui s’est construite et qui, racontée dans Queercore, nous ramène aux bases idéologiques de la culture queer, profondément anti-conformiste et anti-capitaliste. D’une forme plutôt convenue, mêlant entretiens et archives, le film trouve son intérêt esthétique dans une mise en scène animée des supports imprimés : une réponse créative à un conflit de medium (vidéo VS papier). Enfin, on saura prendre de la distance vis-à-vis des éléments les moins glorieux de cette contre-culture (références nazies, une conception parfois douteuse du consentement, entres autres…) pour garder le meilleur : l'énergie de détruire l’hétéronormativité, le genre, le patriarcat, la société, puis la débrouille, l’espoir, l’irrévérence et surtout, la certitude qu’on n'est plus seul·e dans l’histoire à vouloir tout casser.
Baume Moinet-Marillaud
Chargé de diffusion audiovisuelle à Tënk
Quand on n’a pas d’histoire, il faut parfois l’inventer. C’est ce qu’ont fait quelques énergumènes torontois·es dans les années 80 alors qu’iels se sentaient trop à l’étroit dans le milieu gay – bourgeois et conformiste – et de moins en moins à l’aise dans l’ambiance viriliste et homophobe qui contaminait la scène punk. D’une prophétie autoréalisatrice en forme de fanzine gay punk hardcore, c’est une véritable mythologie queer qui s’est construite et qui, racontée dans Queercore, nous ramène aux bases idéologiques de la culture queer, profondément anti-conformiste et anti-capitaliste. D’une forme plutôt convenue, mêlant entretiens et archives, le film trouve son intérêt esthétique dans une mise en scène animée des supports imprimés : une réponse créative à un conflit de medium (vidéo VS papier). Enfin, on saura prendre de la distance vis-à-vis des éléments les moins glorieux de cette contre-culture (références nazies, une conception parfois douteuse du consentement, entres autres…) pour garder le meilleur : l'énergie de détruire l’hétéronormativité, le genre, le patriarcat, la société, puis la débrouille, l’espoir, l’irrévérence et surtout, la certitude qu’on n'est plus seul·e dans l’histoire à vouloir tout casser.
Baume Moinet-Marillaud
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