Le souvenir d’enfance d’une musique terrifiante met le réalisateur en quête de son mystérieux aïeul, le compositeur Giacinto Scelsi. Déclarant ne pas être l’auteur de sa musique et la recevoir des divinités, Scelsi interdisait qu’on le prenne en photo et vivait reclus dans son appartement à Rome. Ici, vers la fin de sa vie, il enregistra ses mémoires et sa pensée sur des bandes magnétiques, qu'il demanda de ne rendre publiques que quinze ans après sa mort. Scelsi revient dans ce film, tel un esprit, sous la forme qu'il a toujours privilégiée : l'onde sonore. Le réalisateur part à sa rencontre en écoutant sa voix, sa musique et les interprètes que Scelsi a choisis pour interpréter son œuvre. Une plongée verticale dans l’univers spirituel et sonore d’un artiste invisible.
Réalisateur | Sebastiano d’Ayala Valva |
Acteur | Fabien David |
Partager sur |
Comment filmer la musique ? Comment la faire entendre, en faire ressentir la profondeur et éprouver la force quasi cosmique ? Quelles images créer qui entreront en résonance avec elle ? Le problème est d’autant plus aigu s’agissant de Giacinto Scelsi pour qui une seule note concentrait tout un univers, ouvrait à d’autres dimensions. D’où ce titre merveilleux : Le Premier mouvement de l’immobile. L'expression est de Scelsi pour qui "le son possède une force capable de mouvoir les choses"
Pour relever ce défi pluriel, et ouvrir certaines voies d’accès à l’œuvre de Scelsi, Sebastiano d’Ayala Valva fait preuve d’une liberté et d’une inventivité remarquables. Il emprunte plusieurs pistes à la fois, nous faisant ainsi comprendre, par la forme comme sur le fond, combien Scelsi était lui-même un être multiple, lui qui se souvenait de ses vies antérieures. Cet homme-là continue de fasciner, autant que sa musique. Ce portrait diffracté les restitue dans toutes leurs dimensions.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
Comment filmer la musique ? Comment la faire entendre, en faire ressentir la profondeur et éprouver la force quasi cosmique ? Quelles images créer qui entreront en résonance avec elle ? Le problème est d’autant plus aigu s’agissant de Giacinto Scelsi pour qui une seule note concentrait tout un univers, ouvrait à d’autres dimensions. D’où ce titre merveilleux : Le Premier mouvement de l’immobile. L'expression est de Scelsi pour qui "le son possède une force capable de mouvoir les choses"
Pour relever ce défi pluriel, et ouvrir certaines voies d’accès à l’œuvre de Scelsi, Sebastiano d’Ayala Valva fait preuve d’une liberté et d’une inventivité remarquables. Il emprunte plusieurs pistes à la fois, nous faisant ainsi comprendre, par la forme comme sur le fond, combien Scelsi était lui-même un être multiple, lui qui se souvenait de ses vies antérieures. Cet homme-là continue de fasciner, autant que sa musique. Ce portrait diffracté les restitue dans toutes leurs dimensions.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
Français