Depuis vingt ans Joaquim Pinto vit avec le VIH et l’hépatite C. Exilé dans la campagne de Lisbonne avec son mari Nuno et leurs chiens, Joaquim a décidé d’arrêter toutes ses activités liées au cinéma (il fut notamment collaborateur de Raoul Ruiz et de de João César Monteiro) pour suivre un nouveau protocole. Un journal filmé, une réflexion sur la survie au-delà de tous les pronostics mais aussi sur l’amour, l’amitié, le cinéma et le Portugal depuis la révolution jusqu’à la crise actuelle.
| Réalisateur | Joaquim Pinto |
| Acteur | Charlène Dinhut |
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Le titre portugais du film ajoutait « Lembra-me », qu’on pourrait traduire par « rappelle-moi ». Pour cette chronique d’un essai clinique, le cinéaste, preneur de son et producteur Joaquim Pinto, accompagné de Nuno Leonel, consigne son expérience et l’inscrit dans le temps long – celui de l’humanité, et même au-delà – pour ne pas se perdre, pour garder le fil face aux crises qu’il traverse, qui le traversent. Celle de son corps en lutte contre les maladies et contre les médicaments censés lutter contre ces maladies. Celles du monde tout entier, où l’humain s’est dépossédé du reste du vivant jusqu’à en perdre son sens. Coprésence, donc, de l’intime et de l’histoire collective – les journaux télévisés et autres nouvelles peuplent le film –, que la dimension politique du virus du sida rend encore plus nécessaire. Épaulé par les paroles d’autres, les images d’autres, les chiens, la Renaissance, les arbres et du sacré, il tisse sa réflexion avec, au bout : la lumière, une épiphanie.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition

Le titre portugais du film ajoutait « Lembra-me », qu’on pourrait traduire par « rappelle-moi ». Pour cette chronique d’un essai clinique, le cinéaste, preneur de son et producteur Joaquim Pinto, accompagné de Nuno Leonel, consigne son expérience et l’inscrit dans le temps long – celui de l’humanité, et même au-delà – pour ne pas se perdre, pour garder le fil face aux crises qu’il traverse, qui le traversent. Celle de son corps en lutte contre les maladies et contre les médicaments censés lutter contre ces maladies. Celles du monde tout entier, où l’humain s’est dépossédé du reste du vivant jusqu’à en perdre son sens. Coprésence, donc, de l’intime et de l’histoire collective – les journaux télévisés et autres nouvelles peuplent le film –, que la dimension politique du virus du sida rend encore plus nécessaire. Épaulé par les paroles d’autres, les images d’autres, les chiens, la Renaissance, les arbres et du sacré, il tisse sa réflexion avec, au bout : la lumière, une épiphanie.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Français
Anglais