Dans ce programme se font entendre les voix nues de douze détenus de la prison centrale de Saint-Maur s'exerçant aux métiers du son (et auteurs eux-mêmes de bandes sonores) dans le "Studio du Temps" installé par Nicolas Frize à l'intérieur de l'espace pénitentiaire. Au cœur de la forteresse carcérale, il est impossible d'oublier la situation de l'enfermement et de l'exclusion. Mais comme le rêve - et la fiction - le son a la possibilité de traverser les murs et, grâce à lui, la dialectique du dedans/dehors est enrichie considérablement.
Réalisateur | René Farabet |
Acteur | Emmanuel Chicon |
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"Paroles du dedans" est l'une des pièces sonores les plus marquantes de René Farabet, figure incontournable des Ateliers de Création Radiophonique de France Culture. Elle place le son au cœur de son discours. Construite à partir des paroles, libres, des prisonniers, de leurs compositions sonores, des bruits stridents délimitant l'espace de la détention, qui ouvrent ou en referment de plus vastes, ceux du dehors stéréophonique – en inversant en quelque sorte le mouvement de l’œilleton soulevé par le surveillant pour scruter la cellule – cette pièce radiophonique passe-muraille décrit l'univers concentrationnaire, interroge sa place dans la cité, et met en jeu la capacité du son à entretenir l'imaginaire des enfermés. Les murs se lézardent grâce à l'atelier de création sonore mis en place au sein de la prison. Les détenus prennent le pouvoir, celui de recomposer leur réalité sonore. Un moment de liberté volé à l'enfermement.
"Paroles du dedans" est l'une des pièces sonores les plus marquantes de René Farabet, figure incontournable des Ateliers de Création Radiophonique de France Culture. Elle place le son au cœur de son discours. Construite à partir des paroles, libres, des prisonniers, de leurs compositions sonores, des bruits stridents délimitant l'espace de la détention, qui ouvrent ou en referment de plus vastes, ceux du dehors stéréophonique – en inversant en quelque sorte le mouvement de l’œilleton soulevé par le surveillant pour scruter la cellule – cette pièce radiophonique passe-muraille décrit l'univers concentrationnaire, interroge sa place dans la cité, et met en jeu la capacité du son à entretenir l'imaginaire des enfermés. Les murs se lézardent grâce à l'atelier de création sonore mis en place au sein de la prison. Les détenus prennent le pouvoir, celui de recomposer leur réalité sonore. Un moment de liberté volé à l'enfermement.
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