Récemment installé avec sa compagne et son fils dans la banlieue de Reims, Gevar, arrivé de Syrie, a décidé d’investir dans la location d’une petite parcelle de terre pour y entretenir un potager. Pendant quatre saisons, Gevar apprend à cultiver cette nouvelle terre qui ne se laisse pas faire…
Réalisateur | Qutaiba Barhamji |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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Quand Natasha dit à Gevar qu'une usine a été bombardée en Syrie, leur pays d'origine, Gevar répond qu'il est conseillé de cueillir l'ail quand les feuilles sèchent. Il répond à côté parce qu'il se concentre sur l'ici et maintenant. Sur ses semis et la terre qu'il retourne, là dans un petit jardin à Reims. Gevar affirme d'emblée qu'étant en France, il faut "s'intégrer." Mais ce n'est pas simple. Il y a des obstacles, la langue française timide, les règles considérées comme absurdes ("ils sont fous ces français"), les indices du racisme... Pas facile d'entretenir son lopin sur une terre étrangère. Pas facile non plus, au fond, de se concentrer sur la construction de son propre équilibre : "C'est absurde, je me retrouve dans une quête individuelle alors qu'on rêvait d'un pays." dit-il. Qutaiba Barhamji filme tout cela avec une grande tendresse, en toute proximité, sur la durée. Ils sont beaux, ils sont bons, ces films qui nous font aimer leurs personnages et nous soucier de leurs destins.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
Quand Natasha dit à Gevar qu'une usine a été bombardée en Syrie, leur pays d'origine, Gevar répond qu'il est conseillé de cueillir l'ail quand les feuilles sèchent. Il répond à côté parce qu'il se concentre sur l'ici et maintenant. Sur ses semis et la terre qu'il retourne, là dans un petit jardin à Reims. Gevar affirme d'emblée qu'étant en France, il faut "s'intégrer." Mais ce n'est pas simple. Il y a des obstacles, la langue française timide, les règles considérées comme absurdes ("ils sont fous ces français"), les indices du racisme... Pas facile d'entretenir son lopin sur une terre étrangère. Pas facile non plus, au fond, de se concentrer sur la construction de son propre équilibre : "C'est absurde, je me retrouve dans une quête individuelle alors qu'on rêvait d'un pays." dit-il. Qutaiba Barhamji filme tout cela avec une grande tendresse, en toute proximité, sur la durée. Ils sont beaux, ils sont bons, ces films qui nous font aimer leurs personnages et nous soucier de leurs destins.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
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Anglais