À travers une couche de nuages gris, on distingue à peine les contours d'une montagne. Il s'agit du Mont Fuji, volcan aux multiples visages. Tout au long du film, les voix de deux personnages fictifs nous servent de guides : Mary, une Anglaise, et Hiroshi, son partenaire japonais décédé. Mary reçoit un colis contenant des lettres et une collection de photographies d'Hiroshi. Ses lettres, dans lesquelles il décrit l'ascension du Mont Fuji, déclenchent en elle des pensées, des réflexions, alors que nous découvrons en même temps qu'elle les centaines de photographies.
Réalisateur | Fiona Tan |
Acteur | Benoît Hické |
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L'artiste Fiona Tan se confronte ici à un mythe bien vivant : le mont Fuji, montagne tant révérée, écrite, dessinée, quasi-magique et bel et bien sacrée. Du haut de ses 3 776 mètres elle surplombe Tokyo, l'archipel nippon et bien des imaginaires. Pour ce film, l'artiste a puisé dans les vastes archives du Musée de la photographie d'Izu, qui constitue la mémoire de la montagne. Après l'avoir complétée grâce à une plateforme participative, elle se lance le défi de réaliser un long métrage à partir de ces images fixes et d'une bande sonore fictionnelle : le dialogue entre une écrivaine britannique et son compagnon japonais disparu. Ce récit s'enrichit de légendes, de fables, mais convoque aussi l'histoire de la photographie. La mémoire intime et la mythologie collective se mêlent en un collage étonnant et restituent de la plus belle façon les identités infinies et en mouvement perpétuel de la montagne. L'ascension est esthétique et très sensible. Elle nous fait vivre une expérience unique, sur laquelle plane la figure de Chris Marker, autre infatigable archiviste.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
L'artiste Fiona Tan se confronte ici à un mythe bien vivant : le mont Fuji, montagne tant révérée, écrite, dessinée, quasi-magique et bel et bien sacrée. Du haut de ses 3 776 mètres elle surplombe Tokyo, l'archipel nippon et bien des imaginaires. Pour ce film, l'artiste a puisé dans les vastes archives du Musée de la photographie d'Izu, qui constitue la mémoire de la montagne. Après l'avoir complétée grâce à une plateforme participative, elle se lance le défi de réaliser un long métrage à partir de ces images fixes et d'une bande sonore fictionnelle : le dialogue entre une écrivaine britannique et son compagnon japonais disparu. Ce récit s'enrichit de légendes, de fables, mais convoque aussi l'histoire de la photographie. La mémoire intime et la mythologie collective se mêlent en un collage étonnant et restituent de la plus belle façon les identités infinies et en mouvement perpétuel de la montagne. L'ascension est esthétique et très sensible. Elle nous fait vivre une expérience unique, sur laquelle plane la figure de Chris Marker, autre infatigable archiviste.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Anglais