Enzo a passé la moitié de sa vie derrière les barreaux d’une prison. Multirécidiviste, le gangster Sicilien y a pourtant trouvé l’amour, et une forme de salut, grâce à la poésie. C’est son portrait que dessine Pietro Marcello, restitué par bribes, comme autant de morceaux d’une vie brisée, et celui de cette population marginale des quartiers Génois de Croce Bianca, Via Prè, Sottoripa, dédale de ruelles coupe-gorge. C’est aussi le récit d’une histoire d’amour hors du commun, nourrie de la longue attente d’un paradis simple où l’on peut enfin vivre ses moments perdus.
Réalisateur | Pietro Marcello |
Acteur | Daniela Persico |
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"La Bocca del Lupo" est autant une ode mélancolique à un monde perdu qu'une affirmation de la liberté artistique absolue. Fasciné par le détenu Enzo et son histoire d'amour romantique avec Mary, Pietro Marcello innerve leur histoire personnelle grâce au pouvoir évocateur des archives : la matérialité de l'image et le répertoire sonore (les cassettes enregistrées par Mary pour Enzo en prison) devient un instrument pour redonner une dimension temporelle à l'histoire. Le visage d'Enzo, les ruelles de la vieille ville, les images d'archives et la musique dialoguent à travers un montage habile pour construire un univers piégé dans le temps, celui qui est perdu pour les deux protagonistes qui représentent le "peuple des profondeurs" cher au réalisateur. Au piège de la vie, à la finitude des corps non fabriqués d'Enzo et de Mary, s'oppose la force du désir et le rêve d'un refuge pour eux.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
"La Bocca del Lupo" est autant une ode mélancolique à un monde perdu qu'une affirmation de la liberté artistique absolue. Fasciné par le détenu Enzo et son histoire d'amour romantique avec Mary, Pietro Marcello innerve leur histoire personnelle grâce au pouvoir évocateur des archives : la matérialité de l'image et le répertoire sonore (les cassettes enregistrées par Mary pour Enzo en prison) devient un instrument pour redonner une dimension temporelle à l'histoire. Le visage d'Enzo, les ruelles de la vieille ville, les images d'archives et la musique dialoguent à travers un montage habile pour construire un univers piégé dans le temps, celui qui est perdu pour les deux protagonistes qui représentent le "peuple des profondeurs" cher au réalisateur. Au piège de la vie, à la finitude des corps non fabriqués d'Enzo et de Mary, s'oppose la force du désir et le rêve d'un refuge pour eux.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
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Anglais