Dans la province de Salerne, en Campanie, un village attire de plus en plus de pèlerin·es, quelquefois plusieurs centaines par jour. En bus, voiture individuelle et même à pied, il·elles viennent intercéder auprès de Saint Antoine afin d'obtenir une protection contre les démons et les catastrophes. Cela par l'intermédiaire d'une certaine Giuseppina qui s'incarne dans l'âme défunte du jeune Alberto, petit-fils de l'ancien séminariste décédé accidentellement une dizaine d'années auparavant. D'incroyables comportements (crises d'hystérie, délires de possession), discrètement tolérés par les instances catholiques – mieux vaut une brebis égarée qu'un incroyant communiste – apparaissent et l'on assiste à la "naissance d'un culte" ...
Réalisateur | Luigi Di Gianni |
Acteur | Daniela Persico |
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Ce qui est particulièrement emblématique dans ce film est l'intervention de l'ethnologue Annabella Rossi, qui met l'auteur en contact avec une étrange transformation de vieux rituels en quelque chose de nouveau et qui passe par le corps d'une femme. Là où autrefois l'Église chassait le malin des fidèles, aujourd'hui un nouveau saint – un homme du peuple – prend possession du corps de la vieille tante pour apporter du réconfort aux malades. Luigi Di Gianni est fasciné par la "possession", ce qui souligne une fois de plus sa qualité expressionniste, mais derrière les apparences vaguement voyeuristes, les auteur·rices racontent un passage de guérison qui se fait par l'écoute et la compréhension, celles que les femmes elles-mêmes offrent aux autres femmes. Demeuré très attaché aux protagonistes de cette petite révolution, Luigi Di Gianni est retourné les filmer en 1971. En 2005, il a découvert que l'Église avait étouffé les événements et rétabli l'ordre.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
Ce qui est particulièrement emblématique dans ce film est l'intervention de l'ethnologue Annabella Rossi, qui met l'auteur en contact avec une étrange transformation de vieux rituels en quelque chose de nouveau et qui passe par le corps d'une femme. Là où autrefois l'Église chassait le malin des fidèles, aujourd'hui un nouveau saint – un homme du peuple – prend possession du corps de la vieille tante pour apporter du réconfort aux malades. Luigi Di Gianni est fasciné par la "possession", ce qui souligne une fois de plus sa qualité expressionniste, mais derrière les apparences vaguement voyeuristes, les auteur·rices racontent un passage de guérison qui se fait par l'écoute et la compréhension, celles que les femmes elles-mêmes offrent aux autres femmes. Demeuré très attaché aux protagonistes de cette petite révolution, Luigi Di Gianni est retourné les filmer en 1971. En 2005, il a découvert que l'Église avait étouffé les événements et rétabli l'ordre.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
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