Fred, un voyageur gitan, gagne sa vie en « chouravant » (volant) des voitures. Un jour, un être vient sur son terrain et lui parle de lumière. Après cette rencontre, Fred ne sera plus le même, car un ange – son ange – s’est penché sur lui.
Réalisateur | Jean-Charles Hue |
Acteur | Benoît Hické |
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Jean-Charles Hue regarde la famille Dorkel – issue de la communauté yéniche – depuis les années 2000. Dans ce « préquel » de La BM du Seigneur, Frédéric est en roue libre. Il n’a pas encore rencontré l’ange-chien rédempteur. Ne cherchons pas ici quelque supposée objectivité documentaire. Ce qui est au travail ici, c’est bien l’immersion totale de la subjectivité agissante du cinéaste (par sa caméra, son corps, sa voix) au sein d’une communauté et comment celle-ci se prête à ce jeu de regards. Ici, Hue pratique une forme très personnelle d’ethnologie, directe, en filmant au plus près ses personnages, en les regardant autant qu’ils le regardent. Ce va-et-vient est soutenu par une image très crue, flottante mais maîtrisée, dont la surexposition, peu à peu, souligne l’intense ferveur religieuse des Yéniches. Au-delà des propos sans filtre de ces hommes de la famille Dorkel (sur le monde, les femmes, sur les codes de la communauté), le film nous donne un accès privilégié à tout ce monde très uni qui vibre et vit.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Jean-Charles Hue regarde la famille Dorkel – issue de la communauté yéniche – depuis les années 2000. Dans ce « préquel » de La BM du Seigneur, Frédéric est en roue libre. Il n’a pas encore rencontré l’ange-chien rédempteur. Ne cherchons pas ici quelque supposée objectivité documentaire. Ce qui est au travail ici, c’est bien l’immersion totale de la subjectivité agissante du cinéaste (par sa caméra, son corps, sa voix) au sein d’une communauté et comment celle-ci se prête à ce jeu de regards. Ici, Hue pratique une forme très personnelle d’ethnologie, directe, en filmant au plus près ses personnages, en les regardant autant qu’ils le regardent. Ce va-et-vient est soutenu par une image très crue, flottante mais maîtrisée, dont la surexposition, peu à peu, souligne l’intense ferveur religieuse des Yéniches. Au-delà des propos sans filtre de ces hommes de la famille Dorkel (sur le monde, les femmes, sur les codes de la communauté), le film nous donne un accès privilégié à tout ce monde très uni qui vibre et vit.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Français retranscrit