Irene Rakowitz, 48 ans, divorcée, est mère de quatre enfants. Dépendante d'une allocation pour handicapés, elle vit avec les deux plus jeunes dans la cité HLM du Märkisches Viertel de Berlin-Ouest ; son ex-mari, un ancien mineur, habite le même immeuble. La discussion au sujet de son influence sur les enfants est des plus animées ; les insultes fusent. Les filles aînées traitent leur mère de "cinglée" ; le ton monte facilement. Avec un franc-parler détonant, Irene Rakowitz revient sur les raisons de la décomposition de sa famille, tout en exprimant, parfois avec véhémence, ses propres revendications face à la caméra mais aussi pendant le processus de montage auquel la réalisatrice l'associe tout le long.
Réalisateur | Helga Reidemeister |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
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En Allemagne, les ingérences assumées et la position adoptée par la cinéaste qui revendique de faire des films avec et non sur les gens clive et déclenche des débats soutenus. En France, Marguerite Duras écrit à propos de "Si c'est ça le destin": "Tout ce qui arrive à cette femme est courant (…) volonté d'aimer, inaptitude tragique à exprimer cet amour, le tout plongé dans une nuit, dans un silence quasi total. Cela se passe dans l'épaisseur allemande, dans ce prolétariat mal venu de l'Allemagne d'après-guerre. Ce que je veux dire, c'est que rien n'arrive dans ce film excepté le cinéma, l'explosion fabuleuse de ce silence grâce à la caméra, la traduction, par cette femme, Irene, de ce silence en un langage qui n'est jamais concerté, qui est découvert sous la caméra, comme on dirait sous l'effet d'une drogue – on dit ici sous l'effet de la prise de vue et sous l'effet de la prise de son".
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
En Allemagne, les ingérences assumées et la position adoptée par la cinéaste qui revendique de faire des films avec et non sur les gens clive et déclenche des débats soutenus. En France, Marguerite Duras écrit à propos de "Si c'est ça le destin": "Tout ce qui arrive à cette femme est courant (…) volonté d'aimer, inaptitude tragique à exprimer cet amour, le tout plongé dans une nuit, dans un silence quasi total. Cela se passe dans l'épaisseur allemande, dans ce prolétariat mal venu de l'Allemagne d'après-guerre. Ce que je veux dire, c'est que rien n'arrive dans ce film excepté le cinéma, l'explosion fabuleuse de ce silence grâce à la caméra, la traduction, par cette femme, Irene, de ce silence en un langage qui n'est jamais concerté, qui est découvert sous la caméra, comme on dirait sous l'effet d'une drogue – on dit ici sous l'effet de la prise de vue et sous l'effet de la prise de son".
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
Français
Anglais