Voici un film terrible, une heure douze pour raconter la vie de Ginka dont la mort rue de la Clôture à Paris en 1999 a profondément choqué, a suscité beaucoup d’articles et de manifestations… (et même un livre de Jean Rolin). Tout commence par la photo du corps de Ginka sur l’horrible matelas telle qu’elle fût retrouvée, assassinée par un junkie en manque qui en voulait à son sac au milieu de la nuit. Le film enquête de manière têtue et magistrale avec un journaliste, Philippe Broussard, en partant de la rue de la Clôture jusqu’à son enfance en Bulgarie, son adolescence, ses fugues pour cause de misère qui la mènent à la prostitution.
Réalisateurs | Mosco Levi Boucault, Philippe Broussard |
Acteur | Claire Simon |
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On remonte les faits, le journaliste enquête, il n’est pas un personnage. Chaque témoin précise la réalité de la vie de Ginka qui comme une flèche plonge inexorablement vers l’enfer. Chaque image des lieux qui ont vu Ginka, de la France à la Bulgarie, nous renseigne, nous terrifie. Le trajet de la prostitution atterrit en Belgique avec les vitrines, à Paris dans l’hôtel minable où elle habitait, porte Maillot où elle tapinait, et partout les témoins confirment que la prostitution est un fondement de la société, sa clé de voûte. L’enquête retrouve le maquereau de Ginka qui a construit sa boîte de nuit avec le sang de la jeune fille de 19 ans.
Mosco m’a dit un jour : "Je suis comme tout le monde, j’adore les romans policiers", eh bien ici, le genre trouve son accomplissement. Qu’est-ce donc qu’un polar sinon un documentaire ? Fi de ceux qui font du sentiment sur le personnage du journaliste, de l’enquêteur : l’histoire ici, a besoin d’abord et avant tout des lieux, des récits, des visages de ceux qui ont vu Ginka, qui lui ont parlé. Chaque détail change ma perception et me bouleverse et me fait réfléchir.
Claire Simon
Réalisatrice
On remonte les faits, le journaliste enquête, il n’est pas un personnage. Chaque témoin précise la réalité de la vie de Ginka qui comme une flèche plonge inexorablement vers l’enfer. Chaque image des lieux qui ont vu Ginka, de la France à la Bulgarie, nous renseigne, nous terrifie. Le trajet de la prostitution atterrit en Belgique avec les vitrines, à Paris dans l’hôtel minable où elle habitait, porte Maillot où elle tapinait, et partout les témoins confirment que la prostitution est un fondement de la société, sa clé de voûte. L’enquête retrouve le maquereau de Ginka qui a construit sa boîte de nuit avec le sang de la jeune fille de 19 ans.
Mosco m’a dit un jour : "Je suis comme tout le monde, j’adore les romans policiers", eh bien ici, le genre trouve son accomplissement. Qu’est-ce donc qu’un polar sinon un documentaire ? Fi de ceux qui font du sentiment sur le personnage du journaliste, de l’enquêteur : l’histoire ici, a besoin d’abord et avant tout des lieux, des récits, des visages de ceux qui ont vu Ginka, qui lui ont parlé. Chaque détail change ma perception et me bouleverse et me fait réfléchir.
Claire Simon
Réalisatrice
Français