Un film noir et très ironique, sur les instincts meurtriers de l'homme. Les dessins de Topor, à peine animés, alternent avec des extraits d'actualité sur les horreurs de la guerre, le tout accompagné d'un texte de Jacques Sternberg dit par Roland Dubillard. Réalisé par René Laloux, le film dénonce l'appétit de mort de l'humanité et le cercle vicieux de la violence, qui mène de la brutalité à la guerre et au crime, pour finir par la peine de mort. Il mêle des prises de vue réelles à des séquences animées, le tout en noir et blanc.
Réalisateur | René Laloux |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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Roland Topor n'a pas son pareil pour démembrer les gens. Voilà pour les dessins. Jacques Sternberg et Roland Dubillard, eux, manient la langue avec une ironie cruelle – ça, c'est pour les mots. René Laloux met cela en scène, accompagné par la musique de Alain Goraguer. Tous ces hommes ne sont pas tendres avec les hommes. Des tueurs, des violents, des assassins qui passent leur temps sur terre à éliminer leur prochain. Les premiers mots l'affirment : les mains (avec pouce préhenseur) servent d'abord à tuer. L'animation, minimale, des dessins de Topor fait fragilement vibrer une pauvre petite flamme ou clignoter les ailes d'un ange qu'on devine perdu. Y a-t-il une rédemption possible ? Si les dernières phrases de ce classique du court métrage, en désespoir de cause, font appel à Dieu, il y a toujours, en attendant, l'humour (noir) qui sauve un peu.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
Roland Topor n'a pas son pareil pour démembrer les gens. Voilà pour les dessins. Jacques Sternberg et Roland Dubillard, eux, manient la langue avec une ironie cruelle – ça, c'est pour les mots. René Laloux met cela en scène, accompagné par la musique de Alain Goraguer. Tous ces hommes ne sont pas tendres avec les hommes. Des tueurs, des violents, des assassins qui passent leur temps sur terre à éliminer leur prochain. Les premiers mots l'affirment : les mains (avec pouce préhenseur) servent d'abord à tuer. L'animation, minimale, des dessins de Topor fait fragilement vibrer une pauvre petite flamme ou clignoter les ailes d'un ange qu'on devine perdu. Y a-t-il une rédemption possible ? Si les dernières phrases de ce classique du court métrage, en désespoir de cause, font appel à Dieu, il y a toujours, en attendant, l'humour (noir) qui sauve un peu.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
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