Une journée idéale : du jardinage et de l’écriture (à même les murs, évidemment), des amis et des silences, des habits à notre taille trouvés sur le trottoir et – on ne se refuse rien – une performance nocturne en compagnie du grand Arto Lindsay. La journée parfaite du poète et artiste Karl Holmqvist, figure excentrique de la scène berlinoise travaillant la performance, la vidéo, la poésie, ressemble peu ou prou à la nôtre ; ce film est bien plus que le portrait d’un homme et nous accueille largement à ses côtés.
Réalisateur | Rirkrit Tiravanija |
Acteur | Charlène Dinhut |
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Peu importe que l’on connaisse le travail de Holmqvist, Rirkrit Tiravanija nous emmène très généreusement dans cette journée magnifiée aux fleurs psychédéliques, aux éléphants-téléphones. S’il s’intéresse à Holmqvist, c’est notamment parce que le travail de celui-ci est basé sur la réaction à des situations et prend forme avec la création de communautés spontanées autour de ses pièces, unissant avec désinvolture vie et création. Son entourage est alors tout autant composé de ses intimes que de ses influences : on aperçoit des photos d’Anne-Marie Schwarzenbach, la maison de Hannah Höch, on cite Nina Hagen, mais, là encore, nul besoin de les connaître pour vivre avec le film : ces figures sont des amis, l’art est dans la rue, dans la vie, et vice versa. Sorte de version lumineuse de Downtown 81 avec Basquiat, quarante ans après et loin des bas-fonds, le film est plus que le déroulement d’une journée : c’est une expédition mirifique, un talisman, votre unique vœu – on se lève chaque matin en l’ayant au cœur.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
Peu importe que l’on connaisse le travail de Holmqvist, Rirkrit Tiravanija nous emmène très généreusement dans cette journée magnifiée aux fleurs psychédéliques, aux éléphants-téléphones. S’il s’intéresse à Holmqvist, c’est notamment parce que le travail de celui-ci est basé sur la réaction à des situations et prend forme avec la création de communautés spontanées autour de ses pièces, unissant avec désinvolture vie et création. Son entourage est alors tout autant composé de ses intimes que de ses influences : on aperçoit des photos d’Anne-Marie Schwarzenbach, la maison de Hannah Höch, on cite Nina Hagen, mais, là encore, nul besoin de les connaître pour vivre avec le film : ces figures sont des amis, l’art est dans la rue, dans la vie, et vice versa. Sorte de version lumineuse de Downtown 81 avec Basquiat, quarante ans après et loin des bas-fonds, le film est plus que le déroulement d’une journée : c’est une expédition mirifique, un talisman, votre unique vœu – on se lève chaque matin en l’ayant au cœur.
Charlène Dinhut
Programmatrice et commissaire d'exposition
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