Sous la houlette de Soso, un père au grand cœur, une famille de quatre personnes démarre une exploitation de myrtilles afin d'assurer son avenir. Mais avec une maison dans le nord de la Géorgie, leur village est proche de la frontière troublée avec la région d'Abkhazie, soutenue par la Russie, où de nouveaux conflits font rage depuis 30 ans. Nino rêve de donner à ses enfants le goût du monde, tandis que Soso veut les garder en contact avec la terre. Mais Giorgi et Lazare aspirent à un avenir différent, se plongeant dans les dessins animés et rêvant d'aller au Japon...
Réalisateur | Elena Mikaberidze |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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Si le mot rêve a le goût de myrtille en Géorgie, c'est aussi le nom du parti au pouvoir autoritaire prorusse, Rêve géorgien. L'État vend l'installation agricole à coup de promesses d'eldorado, de slogans de développement personnel : la production de myrtille nourrit le voisin occupant. L'invasion russe en Ukraine a commencé et elle charrie des souvenirs sombres pour Soso et ses proches.
Derrière les arrangements géopolitiques cyniques, la réalisatrice s'intéresse au travail de la terre comme acte de résistance. En bande son, la rage d'un couplet de rap. Pourtant, Soso laboure le dos cassé, la peur de la faillite au ventre.
L'âpreté du sujet est adoucie par un regard à hauteur d'enfant, des scènes de tendresse. À la télé l'horreur, mais les enfants jouent, caressent les animaux débusqués dans les champs. Le plus jeune dessine partout, un chapeau de magicien sur la tête. La poésie pointe par touches impressionnistes dans un climat de guerre et fait de ce film une belle découverte.
Simon Tortel
Chargé de mission finances à Tënk
Si le mot rêve a le goût de myrtille en Géorgie, c'est aussi le nom du parti au pouvoir autoritaire prorusse, Rêve géorgien. L'État vend l'installation agricole à coup de promesses d'eldorado, de slogans de développement personnel : la production de myrtille nourrit le voisin occupant. L'invasion russe en Ukraine a commencé et elle charrie des souvenirs sombres pour Soso et ses proches.
Derrière les arrangements géopolitiques cyniques, la réalisatrice s'intéresse au travail de la terre comme acte de résistance. En bande son, la rage d'un couplet de rap. Pourtant, Soso laboure le dos cassé, la peur de la faillite au ventre.
L'âpreté du sujet est adoucie par un regard à hauteur d'enfant, des scènes de tendresse. À la télé l'horreur, mais les enfants jouent, caressent les animaux débusqués dans les champs. Le plus jeune dessine partout, un chapeau de magicien sur la tête. La poésie pointe par touches impressionnistes dans un climat de guerre et fait de ce film une belle découverte.
Simon Tortel
Chargé de mission finances à Tënk
Français
Anglais