Chaque jour de la semaine, des dizaines de détenus sont libérés de la prison de Huntsville, au Texas. Munis d'un bon pour un billet de bus et d'un chèque de libération de 100 dollars, la plupart d'entre eux profitent de leurs premiers instants de liberté pour téléphoner, fumer des cigarettes et réfléchir tranquillement à la station de bus du coin. Dans ce moment charnière entre l'incarcération et la liberté, une myriade d'émotions complexes surgissent avant que le bus n'arrive pour les ramener chez eux.
Réalisateurs | Jamie Meltzer, Chris Filippone |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Une journée comme une autre à Huntsville. Cette ville dont l’activité première est liée à l’administration pénitentiaire vit, aussi, au rythme de la remise en liberté de prisonniers. De l’arrivée des détenus à la station de bus Greyhound au départ du dernier libéré du jour, le film capte les pulsations intimes et collectives d’un groupe. Il y a les sourires, l’attente, l’achat de fournitures, les coups de fil aux proches, les larmes et, enfin, la montée dans des cars pour d’autres villes. Allant de l’excitation à la fébrilité jusqu’à la langueur et aux silences finaux, cet ample mouvement saisit par sa subtilité et sa cohérence formelle. Si les couleurs harmonieuses laissent percevoir un soleil de plomb écrasant, si la figure svelte et musculeuse du lévrier anglais ("Greyhound") apposée au fronton de la station tranche avec les corps las et lourds de ces hommes, il y a bien pourtant là une opération de transformation. Qui reprendra pour d’autres le lendemain …
Caroline Châtelet
Journaliste, critique et dramatique
Une journée comme une autre à Huntsville. Cette ville dont l’activité première est liée à l’administration pénitentiaire vit, aussi, au rythme de la remise en liberté de prisonniers. De l’arrivée des détenus à la station de bus Greyhound au départ du dernier libéré du jour, le film capte les pulsations intimes et collectives d’un groupe. Il y a les sourires, l’attente, l’achat de fournitures, les coups de fil aux proches, les larmes et, enfin, la montée dans des cars pour d’autres villes. Allant de l’excitation à la fébrilité jusqu’à la langueur et aux silences finaux, cet ample mouvement saisit par sa subtilité et sa cohérence formelle. Si les couleurs harmonieuses laissent percevoir un soleil de plomb écrasant, si la figure svelte et musculeuse du lévrier anglais ("Greyhound") apposée au fronton de la station tranche avec les corps las et lourds de ces hommes, il y a bien pourtant là une opération de transformation. Qui reprendra pour d’autres le lendemain …
Caroline Châtelet
Journaliste, critique et dramatique
Français
Anglais