"La Ronde" suit Yukio Shige, un ancien policier à la retraite, qui depuis quinze ans consacre sa vie à lutter contre le phénomène du suicide sur les falaises de Tojinbo. Cette petite station balnéaire, située sur la côte nord-ouest du Japon, est connue pour la beauté de ses couchers de soleil mais aussi comme le deuxième lieu du pays en nombre de suicides. Le temps d’une ronde, Yukio Shige dévoile la réalité paradoxale de Tojinbo, ville touristique le jour et théâtre macabre la nuit.
Réalisateur | Blaise Perrin |
Acteur | Maïté Peltier |
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Yukio Shige arpente le territoire comme il arpente les peines humaines de ses concitoyens, avec la même détermination, chaque jour et sans relâche, à l'affût de la moindre silhouette esseulée. Cet homme grand et discret, cigarette à la main et jumelles rivées au poignet force le respect. Sa présence occupe souvent l'entièreté du cadre et la caméra en steadycam fait corps avec lui, épouse son pas lourd et attentif, son regard vigilant. Sauver l'humanité dans une ronde infinie, observer, se tenir là, ne pas détourner le regard, prendre le temps : c'est l'engagement "corps et âme" d'un homme filmé avec la même délicatesse que celle qu'il inspire et qui dit aussi en creux l'envers de la réussite à la japonaise et, sous le vernis des paysages somptueux, le désœuvrement et la peine d'une partie d'un peuple. Mais Yukio veille. "Je continuerai jusqu'au jour où je ne pourrai plus marcher".
Maïté Peltier
Responsable de la programmation du festival Filmer le travail
Yukio Shige arpente le territoire comme il arpente les peines humaines de ses concitoyens, avec la même détermination, chaque jour et sans relâche, à l'affût de la moindre silhouette esseulée. Cet homme grand et discret, cigarette à la main et jumelles rivées au poignet force le respect. Sa présence occupe souvent l'entièreté du cadre et la caméra en steadycam fait corps avec lui, épouse son pas lourd et attentif, son regard vigilant. Sauver l'humanité dans une ronde infinie, observer, se tenir là, ne pas détourner le regard, prendre le temps : c'est l'engagement "corps et âme" d'un homme filmé avec la même délicatesse que celle qu'il inspire et qui dit aussi en creux l'envers de la réussite à la japonaise et, sous le vernis des paysages somptueux, le désœuvrement et la peine d'une partie d'un peuple. Mais Yukio veille. "Je continuerai jusqu'au jour où je ne pourrai plus marcher".
Maïté Peltier
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