Ibrahim, mon père, a quitté la maison en 1987, et n’est jamais revenu. J’avais 6 ans. Il était un agent secret du Groupe Abu Nidal, faction militante palestinienne qui s’opposait aux tentatives de l’OLP d’adopter des solutions plus pacifiques au conflit avec Israël. Incertaine du destin d’Ibrahim, j’ai grandi dans une maison où le silence était la norme. Ma mère a dû continuer sa vie normalement, élevant cinq enfants. Documentaire d’investigation intime, ce film dessine le portait d’un homme disparu, à travers les lieux qu’il a traversés, les visages qu’il a connus et les pensées qui ont façonné son monde…
Réalisateur | Lina Al Abed |
Acteur | Éva Tourrent |
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"Quand as-tu cessé d'attendre ?" Assise sur un canapé, une fille interroge sa mère, alors qu'elle plie du linge, fait la cuisine, tricote. À l'intérieur des maisons et des appartements, de Damas à Berlin en passant par Le Caire ou Beyrouth, Lina Al Abed questionne frère, sœur et oncles dans leurs gestes quotidiens. Elle y explore avec obstination autant la géographie et l'histoire du Moyen-Orient que celles d'une famille, la sienne. Un dédale qui rappelle celui du camp palestinien où elle a grandi en Syrie. Comme cette écharpe fabriquée de rencontre en rencontre, le film ne cesse de tricoter des liens entre ce territoire intime et un pan méconnu de l'histoire du mouvement de libération palestinien. Le mystère autour de ce père disparu révélant ainsi des blessures profondes, encore vivaces mais surtout le besoin de mémoire : "Celui qui perd ses souvenirs, ne sait plus s'il est vivant ou mort".
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
"Quand as-tu cessé d'attendre ?" Assise sur un canapé, une fille interroge sa mère, alors qu'elle plie du linge, fait la cuisine, tricote. À l'intérieur des maisons et des appartements, de Damas à Berlin en passant par Le Caire ou Beyrouth, Lina Al Abed questionne frère, sœur et oncles dans leurs gestes quotidiens. Elle y explore avec obstination autant la géographie et l'histoire du Moyen-Orient que celles d'une famille, la sienne. Un dédale qui rappelle celui du camp palestinien où elle a grandi en Syrie. Comme cette écharpe fabriquée de rencontre en rencontre, le film ne cesse de tricoter des liens entre ce territoire intime et un pan méconnu de l'histoire du mouvement de libération palestinien. Le mystère autour de ce père disparu révélant ainsi des blessures profondes, encore vivaces mais surtout le besoin de mémoire : "Celui qui perd ses souvenirs, ne sait plus s'il est vivant ou mort".
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
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